Le bar de Galactus #247 : Rebel Moon ~ Civil War ~ Monkey Man

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

Pas de doute, c’est une semaine placée sous le signe de l’action qui nous attend ! Vendredi, Zack Snyder dégainera sur Netflix la seconde partie de sa fresque épico-gloubi-boulgesque, Rebel Moon : L’Entailleuse ; avec toujours la possibilité d’attendre la version longue qui devrait être mise en ligne dans le courant de l’année. Sinon, pour ceux qui ne jurent que par les salles obscures, vous aurez le choix entre Civil War d’Alex Garland (Annihilation, Ex Machina) et Monkey Man, la première réalisation très énervée de l’acteur Dev Patel (The Green Knight, Slumbdog Millionaire). Enfin, avant de joyeusement discuter de tout ce que vous avez vu/lu/bu dernièrement, j’attire votre attention sur le jeu-concours organisé sur le compte Twitter du site (voir ci-dessous). Deux invitations pour le Paris Fan Festival sont à gagner, une convention qui aura notamment pour invités Jeph Loeb, Erica Durance, Stjepan Šejić, Enrico Marini ou encore Taz Skylar…

La saga épique de Kora et des guerriers qui ont survécu se poursuit dans Rebel Moon – Partie 2 : L’Entailleuse. Prêts à tout sacrifier, ils se battent aux côtés des courageux habitants de Veldt, défendant un village autrefois paisible devenu la nouvelle patrie de ceux dont la terre natale a été envahie par le Monde-Mère. À la veille de la bataille, combattantes et combattants doivent affronter les vérités de leur propre passé, chacun révélant les raisons de sa lutte. Alors que les forces du Royaume s’abattent sur la rébellion naissante, des liens indestructibles se forment, des héros apparaissent, et des légendes se forgent.

61 COMMENTAIRES

  1. Vu: Fallout, Episode 1. C’est intrigant, bien fait, bien joué. Je regarderais la suite parce que tout le monde en dit du bien mais pour l’instant je reste neutre. Peut-être parce que je n’ai joué à aucun Fallout aussi.
    J’ai voulu faire une recherche sur Aaron Moten et a priori tout le monde a fait la meme vu que c’était la première suggestion de Gogole. Et non, il n’est pas le fils de Denzel Washington. Pourtant la gueule, le talent, tout semblait y etre.

    Sinon Day one pour Civil War et Monkey Man, finalement me semble pas si mal. J’irais aussi.

    • j’ai jamais joué à Fallout mais la série est distrayante. Me reste les épisodes 7 et 8 à regarder.
      Après, je sens que passé la première saison, cette série est capable de nous faire une the Boys, et donc, ça n’ira pas plus loin que ces huit épisodes ….

      • Je vais les regarder à petit rythme, je pense. La série fait sensation, les gens se remettent à acheter le jeu. Pour l’instant, pour moi, ça se regarde sans plus.

        • ça n’est pas une question de niveau qualitativement parlant.
          C’est une question de priorité pour Mamazon.
          the Boys est un comics écrit par un des derniers punk. l’immense Garth Ennis.
          Derrière une surenchère de violence, il y a un discours, parfois nihiliste, souvent pessimiste, fortement politique (toujours).
          Dès la seconde saison, Mamazon se fout de tout ça, du discours sous-entendu. Ils veulent toujours plus de violence gore, pimentée d’un humour cynique, et toujours plus de sexe -ou du moins de nudité- parce que d’une certaine manière, ils considèrent qu’ils s’adressent à un public sommaire, accroc aux films d’horreur et à Uporn (mais que la bonne morale américaine doit facticement puritaniser) ou équivalent ….

          bref, au fur et à mesure, the Boys est devenu une surenchère de forme sans plus beaucoup de fond. Ce que, d’une certaine manière, était par exemple, Squid Game, dès le départ.
          Et avec Fallout, il y a des chances pour que Mamazon considère que c’est le même genre d’attractivité qui a amené à cette audience, plus que les amateurs de l’univers et du jeu ; ou même ce que ça raconte.

          • Marrant je trouve moi que The Boys s’est bonifié au fil des saisons pour atteindre un pic en saison 3.
            Le discours est peut-être moins politique (encore que…) mais il n’y a pas que ça comme message.
            Squid Game porte aussi en lui tout un tas de valeurs et de discours au delà du simple attrait gore ou voyeuriste.
            Je pense que notre divergence de point de vue vient de deux sensibilités différentes 😉

          • Je trouve que vous avez un peu raison tous les deux en même temps. Il y a du vrai dans chacun de vos commentaires. Personnellement, j’apprécie toujours autant The Boys. Et j’y trouve autant de satire qu’auparavant, mais c’est aussi de plus en plus salace.

            Je maintiens toutefois que la série est supérieure à la BD, en ce qui me concerne. Les dessins de Darrick étaient bof bof, pour moi…

            Et qu’on ne touche pas à un cheveu d’Erin Moriarty ! Sinon… 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻 👻

          • ses ch’veux, c’est la seule partie d’elle qui n’a pas été refaite, plastifiée, reconditionnée, c’est ça ?

          • @ Lovehater : Si tu veux être invité, va falloir que tu changes d’attitude ! 🤣 🤣 🤣

            Figure-toi que des personnes ont réellement demandé la chose, pour de bon… Si on considère que le Royaume d’Arabie Saoudite a accordé la citoyenneté à Sophia Le Robot (Hanson Robotics), en 2017, on peut s’interroger si dans l’avenir, ce genre de trucs ne sera pas légalisé. Après, l’Arabie Saoudite, hein, ils aiment bien faire ce genre de buzz.

            Je m’amuse beaucoup avec cette idée, parce que, ce qui fait le mariage, c’est que la personne peut dire « non », en principe. Or, un robot, et a fortiori une sexdoll, n’est pas vivant et pas en mesure d’exprimer un consentement. Donc, il ne s’agirait plus d’un mariage, sauf à ce que l’IA parvienne à la conscience. Ce qui me semble exclu.

            Cela étant, dans le cadre de sa programmation, une IA peut avoir la possibilité de prendre des décisions fondées, et donc d’exprimer un consentement, dans une certaine mesure, même si ça reste une simulation. Et là, ça devient intéressant..

            Quand on regarde tout ça de près, on se rend compte que les gens qui veulent réellement épouser leur robot (il y en a), et qui aiment réellement ce robot (ça existe aussi), ne se rendent même pas compte qu’en fait, ce qu’ils veulent, c’est que le robot ne puisse pas dire « non ».
            Ils réclament le droit d’épouser un robot, mais ne réclament pas le droit pour un robot de se marier, tu vois le truc ? Et ils ne s’en rendent même pas compte. La plupart des gens ne se rendent jamais compte de rien, d’ailleurs.

            Mais si on parvenait à une IA suffisamment autonome, et qui soit en mesure de dire « oui » ou « non », je veux épouser mon humain, ou mon humaine, là ça aurait du sens. Mais ces gens ne seraient pas prêts à prendre ce risque.

            Tu imagines ton robot d’amour te tromper avec un autre humain, plus jeune que toi, par exemple, ou pire, avec un autre robot ? 🤣

            Mais allons plus loin ! Si on accorde le droit aux robots de se marier, peut-on aussi leur accorder le droit d’élever un enfant ? Notamment un enfant humain ? 🤣

            Je parle de ce genre de trucs dans mes bouquins et je dois dire que je m’éclate. C’est largement plus marrant, et plus intéressants que le MCU, ou Ro-daouze… 🤣 🤣 🤣

          • je ne viens jamais à ce genre d’événement …. Je n’aime pas présenter mes condoléances ….

            [PS : les IA aujourd’hui, ne sont rien de plus que des logiciels de plagiat]

          • Ha ha ! 😀

            C’est parce qu’elles sont basées sur l’intelligence humaine, et ont besoin des données produites par celle-ci pour apprendre. La simulation des robots conversationnels amène le plagiat parce que les gens s’en servent comme des encyclopédies, ou des outils pour générer des productions. Mais ce ne sont que des robots conversationnels dont le travail est d’interagir avec nous. Un jour, ils seront intégrés dans des robots. C’est déjà le cas pour… je ne me souviens jamais de comment il s’appelle… le robot super-réaliste… beau gosse, tout gris avec les yeux bleus. Ils ont mis Chat GPT dedans.

      • @ayorsaint/@the Ghost et @lovehater.
        Pour moi le vrai soucis avec Fallout et The Boys, c’est surtout l’absence totale de race d’Amazon de produire des oeuvres qui critiquent ouvertement les multinationales qui défoncent la planète en étant peut être l’une des pires d’entre elles.
        Du coup compliqué d’être autant acerbe et jusqu’au boutiste que les œuvres originelles je suppose et logique d’aller plutôt du côté de la surenchère et du sexe pour pallier à ça.
        Pour le moment Fallout s’en sort mieux que The Boys à ce niveau là mais ça peut effectivement bouger assez vite.

          • +1 Jules même si c’est déjà bien d’avoir des séries qui abordent ces sujets même de manière édulcorée.
            Pour l’absence totale de face (j’imagine que c’est ce que tu as voulu dire), le pompon pour moi est détenu par Netflix et son Squid Game en live. Le cynisme à l’état pur.
            Ces entreprises sont là pour faire du pognon et la critique de la société est également une source de pognon car elle a ses clients…

        • @ Jules : Pour travailler en partenariat avec Amazon, en tant qu’auteur, je puis t’assurer que je suis très content du service, et que je ne suis pas près de les lâcher.
          Que penses-tu de la transition écologique (numérique à fond et tout électrique), prônée par la bienpensance officielle et sponsorisée par le Forum Économique Mondial, et qui nécessite de creuser des trous de partout dans les pays pauvres, et de foutre en l’air leurs écosystèmes, par les déchets et les ravages physiques de l’industrie minière ?

          https://www.youtube.com/watch?v=i8RMX8ODWQs

          Si tu voulais connaître mon genre de nana, c’est ce type de personne. Une jolie tête, et beaucoup de choses dedans. 😉

          Amazon, Zuckerbergh, Elon Musk, ce sont ceux qu’on vous jette à la gueule pour que vous ne regardiez pas ailleurs.

          • @the Ghost: Je vais pas rentrer dans un grand débat sur Amazon, la je soulignais surtout l’ironie d’une multinationale avec les mains pas super propres qui produit des séries qui critiquent ça. Mais ça marche aussi avec Netflix et Squid Game ou Black Mirror et je suppose que si on jette un coup d’oeil aux studios « classiques » on peut avoir la même ironie/dualité entre le producteur et et ce qu’il produit.
            Après tant mieux si en tant que collaborateur tu t’y retrouve à bosser avec eux, moi j’ai surtout un soucis avec « le mal » qu’ils font à la librairie mais c’est mon coté vieux con qui s’adapte pas peut être et dans le même temps je paye mon abonnement (ironie/dualité tout ça tout ça) à leur plateforme de streaming:)
            Et pour répondre au fait que le reste ça aille pas non plus et que Amazon ou d’autres grandes boîtes soient la face visible de l’iceberg… Ba ça reste tout de même une partie de l’iceberg…

    • Dieux savent si j’ai adoré lire le récit de Liu Cixin, mais l’adaptation, j’ai décroché dès le deuxième épisode, pour moult raisons.

      et j’ai pas vraiment l’intention d’insister

      • J’ai vraiment commencé à apprécier à partir du 3, et « l’ordinateur vivant ». La séquence est superbe, et m’a donné envie de découvrir les livres.

      • Je sais, je n’aurai aucune excuse si je ne le fais pas. (:
        Je suis également allé voir de quoi il retournait en astrophysique, mais c’est balèze, et j’étais pas aware, ce jour-là… J’essaierai à nouveau.

  2. J’irais voir Civil War, la proposition est vraiment intéressante.
    Je vais attaquer Fallout dans la semaine, étant fan des jeux, ils ont pas intérêt à se rater.

  3. J’ai l’impression que ce Rebel moon partie 2 passe à côté de tout le monde.

    Sinon vu La malédiction l’origine: très bon prequel, très bon film d’horreur.

      • c’est le principe voté par Netflix : RebelMoon est pour l’instant aussi décrié que ne l’ont été MoS ou BvS à leurs époques. Puis arrivent les versions longues, R-rated ou director cut (peu importe l’appellation) et pour une partie du public, ces prods deviennent culte au point que des fanatiques réclament que ces univers crées par le dieu Snyder se poursuivent quelque soit leur rentabilité.
        A voir à terme, si ça finira en Snyderverse ou en oftheDeadverse ….

        • Je ne dirais pas que c’est si systématique. Pour moi Snyder est bon quand il adapte une oeuvre déjà existante (L’Armée des morts, 300) même s’il n’y comprend souvent rien (Batman, Watchmen).
          Mais alors dès qu’il se met en roue libre, c’est la catastrophe. Ca reste beau mais naze et vide de sens (pour moi): Sucker Punch ou la suite de l’Armée de morts.
          Il lui faut 4H pour raconter une histoire excellente (ZSJL) là où d’autres arrivent à le faire avec la moitié.
          Les versions sorties actuellement n’ont donc pour moi aucune espèce d’intérêt. Au pire, c’est naze, au mieux, ce n’est pas ce que voulait Snyder. Et ce que veut Netflix, balek puissance mille quand on voit tous leurs blockbusters sans saveur.
          J’attendrais donc les versions ultimate que je regarderais en faisant des pauses je sens pour me décider. Parce que 2x4H de ralentis sur fond vert, c’est gavant si l’histoire n’est pas prenante.

          • Sucker Punch (-j’adore ce film-) c’est en effet totalement bidon …. Comment imaginer que quelques frapadingues usent d’imagination pour à minima s’échapper de leur asile, s’unir au point d’endosser des rôles un poil plus héroïque que leur pitoyables existence perclus de toutes leurs défaillances ?
            et encore, tout ça se passe dans un petit théâtre mental … heureusement que Zack n’a pas poussé la bêtise au point de les faire chanter dans un ersatz de Broadway psychique ! ^^

          • Cela dit, je n’ai pas compris la fin. 🙄 Mais je préfère de loin le détournement qu’en a fait Mozinor ! 😀

            https://youtu.be/w-DB7Zmfb_U

          • @Lovehater

            Sucker Punch injustement mal-aimé, film bien plus intelligent que ses détracteurs ne le pensent (« ah mais c’est des nanas qui affrontent des nazis zombies et des dragons »). Alors qu’on nous proposait une histoire avec trois niveaux de réalité. N’en retenir qu’un est stupide.

            Et effectivement la même thématique qu’un futur film qui lui a déjà les critiques dans la poche avant même sa sortie…

          • @ WeaponX : Tu sembles ressentir ce que j’ai ressenti avec Madame Web. Pour moi « bien plus intelligent que ses détracteurs ne le pensent ». 🙄

            J’ai pris Sucker Punch comme une sorte d’exercice de techniciens qui ont voulu se faire plaisir, mais comme je l’écrivais plus haut, je n’ai pas compris sa fin. Autrement, je suis d’accord avec toi. Je trouve qu’il y a souvent de la subtilité chez Snyder, mais il faut creuser un peu.

            Dès qu’on entre dans la « fanitude », si j’ose dire, on aboutit à ce genre de contradictions. Joker n’est pas si différent de Sucker Punch dans son idée de base, mais voilà, c’est le Joker (non, mais bon).

          • Rien que l’intro de Sucker Punch est un délice…

            https://m.youtube.com/watch?v=nSG-6xc-T4U&pp=ygUWU3Vja2VyIHB1bmNoIGJlZ2lubmluZw%3D%3D

          • @TheGhost

            Concernant Sucker Punch, la fin n’est pas évidente. Elle est osée en tout cas, loin d’un calibrage hollywoodien, et on peut en avoir différentes interprétations.

            Cela fait trop longtemps sans l’avoir revu pour te donner mon point de vue.

            Par contre si ça t’intéresse, LTH avait fait un article très intéressant sur la fin de Sucker Punch. Son avis, argumenté comme toujours, en vaut une autre mais ça doit également regorger de commentaires sur l’article en question.

          • @ WeaponX : Merci pour l’info ! Il faudrait que je le revoie aussi, avant d’aller lire l’article de notre vénéré Boss. Je me souviens simplement que j’avais trouvé bizarre que le personnage de Scott Glenn se retrouve à la place du chauffeur de bus, mais je ne me souviens plus pourquoi… ^^

        • MoS a été décrié ? Je ne me souvenais pas de ça.
          De mon côté j’ai toujours bien aimé ce Superman. Watchmen reste son chef d’œuvre. Pour le reste, on ne peut pas dire qu’il y ai pépite sur pépite dans sa filmo quand même et ça tend à baisser au fil du temps il faut bien le reconnaître.

          • @ ayorsaint : Man of Steel a été très décrié comme étant un « Superman dépressif », assassin, et trop sombre. C’est ce qui m’a plu. J’ai considéré qu’on traitait enfin le côté tragique du personnage. C’est un orphelin qui a non seulement perdu ses vrais parents, mais toute sa civilisation. Et par-dessus le marché, il est forcé à tuer l’un des siens, son frère, en quelque sorte. Un autre survivant. Contrairement aux versions solaires précédentes (que je préfère je dois dire), ici on explore le côté terrible de la vie de Superman, de son passé. Ce qui à mon sens n’avait jamais vraiment été fait, ou alors j’étais passé à côté. Comme j’aime les films qui divisent, j’ai adoré celui-là, et c’est pour ça que j’aime autant Snyder. Il divise l’audience, j’adore ça, vraiment.

          • Quant à Watchmen, c’est à mon sens la seule adaptation valable et le seul film de super-héros … avec Incassable !
            Même Logan reste dans la case divertissement (de haute qualité, contrairement à tout le reste).

            Sauf que … le pb de Watchmen, c’est qu’Hollywood a fait changer la fin, et ça atomise la conclusion du graphic novel, qui elle, était parfaite…..

          • La grosse différence entre Moore et Snyder (ou alors le studio, si Lovehater a raison), c’est que Snyder aime les personnages de Watchmen, alors que Moore les déteste. En tout cas, je l’ai ressenti comme ça.

  4. Le problème à trois corps : génialissime. Bon, j’ai pas lu le bouquin donc je ne peux pas comparer mais la série est auto suffisante.
    Fallout : vu le premier épisode. Mouais sans plus. J’ai joué un peu au 2 à la fin du siècle dernier et évidemment je n’ai rien retrouvé dans la série qui semble prendre sa source dans les derniers jeux. Je trouve que le monde est trop « propre » pour du post apo. La réalisation est moyenne.
    Monkeyman : fan de film d’action, je le regarderai avec grand plaisir.
    Rebelmoon : assez déçu par le premier. J’attends de voir le director’s cut pour avoir le cœur net, même si je vais quand même regarder le 2 ce vendredi. C’est Snyder quand même. Faut pas déconner.

  5. Robert Moule va-t-il se ramasser patel ? 😉

    Enfin une fiction avec une vraie guerre civile moderne, pas comme avec les héros Marvel des comics et films… Ce sont des citoyens du même pays qui s’entretuent par centaines, donc forcément c’est plus violent.
    Par contre on ne risque pas trop s’avoir réellement ça aux USA entre Républicains en faveur du port d’armes, et Démocrates qui s’y opposeraient. Parce que dans ce cas là, ben… ces derniers ne pourraient pas se battre, ça serait contre leurs principes.

    Vu et revu :

    – Spéciale Godzilla (70 ans !), l’icône géante, destructrice et écologique :

    – « Le Monstre des temps perdus »…

    Parce qu’il faut bien commencer par le véritable modèle originel américain (à part le King Kong de 1933).
    L’histoire débute vraiment dans cette série B de Eugène Lourié datant de 1953, flirtant d’abord avec l’ambiance Lovecraftienne qu’on pouvait trouver dans « La Chose d’un autre monde ». Mais la peur du nucléaire va prendre le dessus, certes d’une façon un peu trop décontractée (les protagonistes oublient très vite à cause de quoi ces catastrophes vont se succéder).
    Tout est déjà là : le fameux test, qui réveille la créature dinosaurienne gigantesque. S’ensuit un long tunnel de scènes où les témoins essaient de convaincre tout le monde de l’existence du monstre, lequel fait quelques apparitions ponctuelles (pour péter des bateaux de pêcheurs par exemple), avant de se diriger pile sur une grande ville.
    Le temps de montrer des scientifiques se fasciner pour cette découverte, et des militaires incapables de trouver un moyen de gérer la situation… le voilà à New-York, à tout casser et (également) contaminer. Très joliment animé par Ray Harryhausen, quadrupède proche d’un iguane.
    Une romance légère et un final à Coney Island (histoire de caser le parc d’attractions), puis Pouf c’est fini. Grâce à la Science.

    – « Godzilla » (1954)…

    Le plus grand, le plus beau, le plus terrible et mélancolique.
    Ishirō Honda reprend les caractéristiques du Monstre des temps perdus, et offre au Japon son monstre géant symbolique à égalité (ou presque ?) avec King Kong.
    Symbole car il est le fruit d’une horreur créée par les humains, ce qui permet de ne pas trop échauder les américains à peine sortis de l’occupation de l’île : la honte des bombes nucléaires, c’est aussi la honte du pays nippon à s’être engagé dans une guerre terrible, surtout avec un acte fondateur pas très glorieux…
    Bref toute la contrition nippone au service de la Paix, ou du moins à un avertissement quant à l’évolution des armes de destruction massive.

    Car si les moments de suspense sont bien gérés (l’océan comme cachette), quand arrive les scènes de carnage ce sont dix minutes ininterrompues et cauchemardesques, qui résistent complètement à l’usure du Temps. Maquettes, costume, explosions, action, réactions des humains, jeu des acteurs (dont la participation de l’acteur fétiche de Kurosawa, le toujours empathique Takeshi Shimura), tout fonctionne parfaitement.

    Et quand on en arrive aux conséquences, les victimes éplorées, on ne détourne pas le regard. Ce qui nous amène à un segment assez alambiqué, avec un couple de jeunes innocents, un savant/vétéran de guerre et une nouvelle arme ultime. Là c’est tout un discours à la Oppenheimer qui se déploie, mais avec plus d’émotions, plus de tragique.
    Ça plus les immortels thèmes musicaux et Akira Ifukube (ils seront réutilisés plusieurs fois au fil des décennies fois), c’est déjà suffisant pour en faire un grand chef d’œuvre – à voir de préférence sous son montage originel japonais, la version américaine étant une adaptation dispensable.

    – « King Kong contre Godzilla »…

    Avec « Le Retour de Godzilla », l’ère Shōwa débute et le monstre (enfin, c’est un autre) va majoritairement se conjuguer à plusieurs. C’est à dire plein d’autres Titans à bastonner, et un changement de statut pour mieux devenir dieu protecteur – mais ombrageux.
    Avec encore Honda aux manettes, le combat contre un Kong (en costume, mais qui se défendra bien) était presque un passage obligé. Pour la première fois en couleurs et avec encore une présence américaine qui casse le rythme. Toutefois, même si le ridicule des situations va perdurer pour toujours, que les films suivants soient japonais ou américains, le côté enfantin et très « Combat de Catch » fait qu’on peut toujours trouver un moyen de prendre du plaisir. C’est pas pour rien si c’est si populaire.
    Alors en avant pour Mothra, Rodan, Ghidorah, Ebirah, Minilla… Des films solo et des gros crossovers.
    Jun Fukuda dans les années 70, Takao Okawara dans les années 90. L’Ère Heisei… Et c’est du Portnawak scénaristique, souvent poétique. Mais un regard occidental tout aussi hautain prendra ça pour une jolie bizarrerie exotique.

    – « Godzilla » (1998)…

    Roland Emmerich récupère le bébé pour une adaptation US, faite surtout pour profiter des budgets américains ainsi que de la popularité des films catastrophes – c’était à nouveau le cas dans les années 90.
    Et il va se prendre une sale réputation dans la figure, à cause d’un brin de provoc’ – vendre le film sur un concours de quéquette avec Jurassic Park (la première bande-annonce, celle dans le musée d’histoire naturelle). Même des réalisateurs, à qui on n’avait rien demandé, y sont allés de leurs commentaires moralisateurs ou méprisants….
    Pourtant le film tenait debout à l’époque, et c’est encore le cas : déjà ses partis pris de scénario et de designs le rapprochent du « Monstre des temps perdus » (il rampe un peu, il nidifie). Donc pour ce qui est de la trahison, c’est relatif.
    Plus animal que monstre, il y a de la fascination pour cette créature qui représente un danger parce qu’elle ne peut pas cohabiter avec nous sous peine de nous détruire… mais en même temps c’est un être vivant, et l’éliminer ne peut que provoquer un petit pincement au cœur.

    Bien sûr Emmerich fait bien de déplorer n’avoir pas eu le temps de développer tout le pendant humain de l’histoire, notamment l’évacuation de New-York (vite expédiée dans le récit), la romance innocente entre Nick et une Audrey qui doit faire elle-même face à la férocité journalistique (ils sont très mignons, dommage que Maria Pitillo ait arrêté de jouer)… Et le côté international, surtout en ne gardant les japonais que pour justifier le nom de la créature – avant déformation par ces fichus américains que Emmerich critiquent bien plus que les français (c’était pourtant la faute à Chirac et ses essais nucléaires). Pas contents non plus, les japonais.
    Jean Reno en héros trouble mais solide, le côté destructeur de Emmerich mieux concentré dans du huis clos géant à Manhattan, pas trop d’effets spéciaux ringards (à part les explosions incrustées, les images de synthèse et les effets en dur sont toujours cools), pas trop d’humour gras, une suite de climax finaux déments… et une musique de David Arnold à tomber – le suspense quand le monstre est dévoilé par petits bouts, le grandiose quand on le découvre entier, l’héroïsme des humains (le hall d’entrée avec les Bébézillas)…
    Le Emmerich de la grande époque, avant le cynisme.

    Et déjà un échec pour développer ce film en plusieurs volets (ça lui est déjà arrivé, et ça recommencera). Mais au moins une série animée servira de continuation, plus ou moins canonique – le physique plus séduisant de Nick, le caractère plus arrogant de Audrey.
    On reconnaît là Adelaide Productions (déjà responsable d’autres suites animées de films Sony), ainsi que leurs designs de personnages. Et on aura droit à des combats régulier de monstres etc, avec un petit Godzilla bien dressé.

    – Pour oublier les américains, le Japon passe à l’ère Millenium. Soit de quasi remakes des originaux, en gardant la tradition des costumes. Pour terminer sur un frappadingue « Godzilla: Final Wars » de Ryūhei Kitamura, pour les 50 ans du personnage… Carrément « Avengers » avant l’heure, avec un scénario prétexte à caser un tas de créatures – y compris le ‘Zilla de Emmerich, pour mieux l’humilier.
    Mais avec aussi des sortes de Agents du SHIELD/Mutants/Sentaïs, et des extraterrestres ! Le pire c’est que c’est plutôt moche et soporifique, l’accumulation de références étant plus fatigante qu’excitante.

    – « (Shin) Godzilla Resurgence »…

    Nouvelles bases avec ce remake de l’original, par Hideaki Anno et Shinji Higuchi (qui aiment bien s’interroger sur les icônes culturelles).
    Dès le début on comprend où on a mis les pieds : une règle non écrite veut que si on traite Godzilla en solo, comme unique menace, c’est donc l’équivalent d’un film catastrophe, centré d’un point de vue humain – et si c’est avec plusieurs créatures c’est de l’action, puisque une menace qui écope d’un adversaire de même taille, c’est de la résistance, donc quasiment du super-héroïsme, donc un point de vue plus haut.
    Pourtant ici on n’est pas au niveau des gens simples qui fuient le danger et protègent leurs êtres aimés, et à peine avec les sempiternels scientifiques et militaires. Là on est tout en haut de la chaîne décisionnelle, des ronds de cuirs en costards-cravate, ambitieux et dialoguant avec les américains.
    Et paradoxalement composées d’êtres moyens et faillibles, en pleine déconfiture devant un danger à la fois naturel (c’est habituel au Japon) et vraiment belliqueux. Métaphore évidente des évènements récents de Fukushima… Anticipation de ce que sera la Pandémie mondiale.

    Comme dans un film politique à la « Walk and Talk », on y voit la gestion de la situation, désordonnée mais s’efforçant tout de même de respecter un ordre protocolaire aussi bureaucratique que traditionnellement nippon… et tout ça devient vite absurde (un intertitre pour chaque personnage, chaque réunion, chaque engin – prévoyez d’être sur-stimulé par les images). Du sarcasme à la « Dr Folamour », en plus discret et moins cartoonesque…
    Sauf que au fur et à mesure, ça devient moins grinçant, plus amer. Pour ensuite chercher une autre voie plus optimiste, via une jeunesse moderne, aux plans inventifs – Japon oblige, c’est suffisamment didactique pour identifier très vite le héros principal et ses alliés.
    Quant à la bête, elle passe elle aussi d’une représentation grotesque (mais dans une logique darwinienne), pour évoluer ensuite vers une horreur vraiment effrayante et surpuissante… On a quand-même là des types qui ont bossés sur « Evangelion » et « L’attaque des Titans » !
    Bref c’est intelligent, c’est très bien joué, c’est ultra bavard mais si rythmé que ça n’est jamais rasoir…
    Un petit chef-d’œuvre, hélas passant pour trop élitiste en France – jamais distribué en salles, il n’y a qu’à voir la rareté des éditions Blu-ray VF (hors de prix) pour regretter que sa grande réputation le rende aussi peut accessible.

    – « Kong : Skull Island »…

    Pour se mettre au Monsterverse, rare franchise américaine qui arrive à enchaîner les gros divertissements sans bider, il vaut mieux suivre l’ordre chronologique. Car ce film se passant dans les années 70 représente un manifeste de ce que cette série d’opus va être, complètement assumée : géants qui se bastonnent (faisant donc partie de la deuxième règle des kaijus), scenarii abracadabrants, héros masculin fallot, comique de service et musique interchangeables, omniprésence de l’Armée, grandes organisations secrètes bourrées de moyens pour essayer de gérer tout ça – pure logique narrative, les analyses critiques paresseuses devraient savoir qu’il n’y a pas que dans les films Marvel que ça se fait, depuis des décennies de fictions… à la différence près que ici, on est plus proche de la bourrinade hystérique à la Transformers, Jurassic World et Fast and Furious. Avec des personnages principaux qui sont quasi tous désagréables.

    Jordan Vogt-Roberts (plus spécialisé dans la comédie sérielle) prend commande d’un nouveau film autour de King Kong en suivant une ligne directrice ultra limpide : mettre encore plus le paquet sur la faune de l’île, mais rester en huis clos – donc pas de « Belle et la Bête », pas de Kong perdant, ça a été fait trois fois et Peter Jackson a mis la dernière barre très haut.
    On est dans le Rétro, mais à l’époque Vietnam ? « Apocalypse Now » et les fous de guerre ! Moins des références littéraires que cinématographiques (auxquelles on peut rajouter « Duel dans le Pacifique »)…
    La musique de Henry Jackman s’inspire allègrement de Alan Silvestri, ou David Arnold, ou Danny Elfman…
    Mais il y aura aussi un peu de Japanim’, beaucoup de jeu vidéo (Lara Croft, Uncharted, et du FPS)…
    Au début c’est n’importe quoi, ça enquille un tas de présentation de personnages qui évidemment ne verront pas leurs arcs narratifs traités à fond, une fois passés au montage – les figurants sont de la chair à canon, les héros trop lisses ou trop cools sont épargnés, les plus inconscients sont assurés de se faire dégommer.

    Alors pourquoi ça marche mieux ici qu’ailleurs ?
    Parce que d’abord c’est marrant. La photographie orangée est pas mal. Niveau Action et Frayeur on est servi. On a des petits moments de tendresse un peu loufoques (John C.Reilly). Le film joue avec les fétiches associés à Kong pour mieux les détourner (va-t-il plutôt se lier d’amitié avec un soldat perdu ou bien avec la blonde pacifiste ?).
    Et ce Kong surdimensionné (en prévision de futurs combats avec Godzilla) est bien confronté au pire et au meilleur des humains, dont il apparaît comme un reflet, jusque dans ses gestes.
    Tout ça compense largement les grosses limites du scénario.
    Dans les années 80 Joe Dante aurait pu faire un film aussi décomplexé, malicieux, énervé et malpoli.

    _ « Godzilla  » (2014)..

    60 ans du monstre ! Gareth Edwards a été choisi à cause de son premier film « Monsters », qui savait traiter du rapport humains/créatures par le biais intime, et avec une bonne gestion des échelles.
    Sur cette dernière partie, rien à y redire, c’est encore réussi. Par contre pour le côté intimiste c’est raté : ce film se présente comme faisant partie de la catégorie « film catastrophe », avec de simples humains essayant de survivre, ou de mettre leurs affaires en ordre avant de mourir. Sauf qu’on n’a pas un Godzilla seul, vu qu’il doit affronter des menaces au sein de la même histoire – non sans tuer plein d’innocents au passage, ce qui ne va pas gêner grand monde dans ces films du Monsterverse.
    On se retrouve donc avec un résultat bâtard, refaisant le Godzilla de Emmerich (générique avec images d’archives classifiées, bêtes qui veulent surtout se reproduire) mais en se prenant très au sérieux, pour mieux émuler le film de 1954… Et dans le même temps, ça va tabasser des monstres parmis les plus moches jamais faits, espèces de blattes anguleuses, stylisées dans des tons de gris à même de séduire les spectateurs snobs.
    Enfin, tabasser c’est relatif, quand le réalisateur semble avoir tout d’un coup honte de montrer la réalité d’une furie bestiale.

    Ainsi en choisissant deux voies opposées, tout tombe à plat : les humains sont sous-écrits, n’arrivant pas à faire passer cette histoire de gens/monstres qui essayent désespérément de reformer leur famille (notamment des parents qui disparaissent d’une façon anti spectaculaire). Et il ne suffit pas de nommer le protagoniste principal du nom de Brody pour mieux se référer aux « Dents de la mer », car on n’a pas le même contexte.
    Alors le héros éberlué passera son temps à se trouver pile sur la route des créatures, filant un bon coup de main toujours au bon moment… C’est vraiment trop gros. Surtout quand une partie du casting joue comme s’il faisait un AVC (mention particulière à la bouche bée de Ken Watanabe).
    Et quand on se décide enfin à montrer les combats titanesques, la satisfaction s’accompagne d’un arrière-goût de frustration.
    Bref le côté « Adulte » est superficiel, car pas assez subtil et exhaustif (on croirait Bryan Cranston débarqué d’une version sombre de « Malcolm »). Et le côté régressif n’est qu’une promesse qui ne peut pas être tenue pour cause d’excès de sérieux.

    Apparemment la série « Monarch: Legacy of Monsters », qui se passe dans la foulée, suit la même voie problématique : un peu de monstres, un peu de décorum bien fichu à base de reconstitution d’époque… et beaucoup de drama qui agace, ainsi que d’origine d’une agence secrète qui n’intéresse que les plus geeks et complétistes. Remarquez c’était pas vraiment caché, tout est dans l’agencement du titre de la série – d’abord Monarch et les questions d’héritage, et enfin les monstres.

    – « Godzilla 2 : Roi des monstres »…

    Boosté par la folie de « …Skull Island », la franchise accepte enfin de se mesurer à ce qu’était l’ère Shōwa. Studio Warner oblige, c’est très précipité (comme avec leurs adaptions DC), et à peine prépare-t-on Godzilla à affronter de vrais adversaires historiques… que presque tous débarquent en trombe, façon « Invasion Planète X » ou même « …Giant Monsters All-Out Attack » (mais à l’envers). Bien évidemment, c’est une film à la « Avengers », faisant sa grande réunion contre un mal invincible et forcément épuisant.
    Et après les familles à reformer, ici ça raconte l’histoire d’un homme (et d’un monstre) qui va perdre sa femme, avec un enfant pris entre deux feux. Le réalisateur Michael Dougherty l’avait plus où moins traité dans son précédent long-métrage « Krampus ». Mais le début est ouvertement trompeur : on croit avoir enfin trouvé des humains ordinaires, alors que non ce sont des grosses têtes, agents de Monarch, surjouant bien trop. En deuil certes, mais qui ont accès à des équipements de pointe etc (un mouvement de caméra nous fait passer de l’intérieur d’une maison américaine typique, à un environnement extérieur qui est bien plus extraordinaire).

    Les bandes-annonces elles-mêmes étaient trompeuses quant au ton du film, bien trop épique pour laisser vivre une touche suffisante de mélancolie – très peu de réalisateurs y arrivent.
    On aussi énormément de références qui partent du film originel, mais sont cruellement détournées de leur sens d’origine – le destructeur d’oxygène, la dernière scène de Serizawa.
    Encore plus gros et puissant, chaque apparition de créatures est l’occasion de créer quelques plans sidérants et autres scènes d’action dingues (l’attaque de Rodan, la présence des ailes de Mothra pendant l’explosion atomique…).
    Une forteresse volante permet de jouer encore plus facilement les globe-trotters jusque dans des royaumes engloutis… comment ils font pour aller d’un bout de la Terre à un autre aussi vite ? Magie du montage et du rythme bien sûr.
    Par son ampleur gigantesque et définitive, il s’agit d’un film assez mal aimé… mais qui n’a pas honte de faire du grand spectacle suffisamment lisible.

    – « Godzilla vs Kong »…

    Une tonne de monstres, c’était trop.
    L’exécutant Adam Wingard (sympa, mais on ne distingue pas de thématiques particulières dans sa filmo) prépare le combat des chefs, quitte à se montrer incohérent avec le précédent opus :
    Pourquoi on est dans un total look techno SF maintenant ? Avec des engins anti gravité, des robots géants et de méchants industriels bêtement cupides ? Peut-être parceque les kaijus ont amené une ère de prospérité…
    Pourquoi on traite à nouveau ces créatures comme des animaux, alors que ce sont plutôt des êtres divins ? Où sont les scènes manquantes (la capture de Kong, le fils Serizawa…) ainsi que les acteurs coupés au montage ? Pourquoi garder des acteurs qui n’ont plus grand chose à jouer ? Pourquoi on est devant du Emmerich vilain post années 2000, avec l’inclusion d’un comique conspirationniste (la terre creuse, Maguffin sans limite ni sens) ?
    Parce que… ça a déjà été fait au cinéma sans poser trop de problèmes, on y est habitué, donc c’est refait. Pas de façon très équilibré, comme c’est le lot de beaucoup de films montés sous protocoles pandémiques.

    L’important étant que les deux gros vont se foutre sur la gueule comme si on était chez Walter Hill, sans rien avoir à foutre des civils. En trois manches, plus une en équipe…
    Ainsi qu’avec une bonne dose d’anthropomorphisme délirant pour Kong (il échappe à une explosion comme John MacClane, il se remet en place l’épaule comme Martin Riggs – même le générique de fin le crédite)…
    Le gorille, à qui Wingard a filé sa barbe, devient la vedette principale (identification de la part d’un auteur !?). Il est Superman, le précurseur plus empathique, tandis que Godzilla est Batman, le vicieux aux pointes diaboliques.
    Éventuellement on va aussi y critiquer la dépendance à la Technologie IA, et la masculinité toxique… mais là c’est extrapoler un peu loin.
    Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.

    – « Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire »… (Beau et Kong à la fois)

    Même « punition » que le précédent volet, mais avec quelques améliorations narratives (et quelques upgrades pour les monstres) :
    Quitte à courir deux -trois lièvres à la fois, contentons-nous seulement d’une seule héroïne à la tête bien pleine, d’une seule jeune fille débrouillarde, d’un Godzilla en mode automatique, d’une poignée de gags routiniers à base de gigantismes, d’un seul comique de service pathétique mais qu’on équilibre grâce à une bromance avec Dan Stevens (vieille connaissance de Adam Wyngard et Rebacca Hall, qui se prend ici pour Owen Wilson)…

    Et de laisser plusieurs scènes d’exploration sans dialogues (humains) avec Kong, très classique puisqu’il y sera un guerrier essayant de libérer un peuple oppressé par un gros salopard. Émulant évidemment les récents « Planète et Singes » (un mois avant la sortie du quatrième volet, sacré timing).
    Ce sont ces moments de cinéma purement visuels, film d’aventure plus convaincant et très proche d’un jeu vidéo, qui font qu’on ne va pas venir uniquement pour le gros spectacle dévastateur où les supposés champions de la Terre piétinent cette même Terre comme des sagouins… Pendant qu’un scénario prétexte se développe à partir d’une ligne de dialogue du film précédent (y a peut-être des semblables à Kong dans cette fameuse terre creuse ?).

    C’est toujours étonnant de constater que l’équipe de ces films y croit encore dur comme fer. Presque autant que l’ironie de voir une boîte de prod en partie chinoise, Legendary, tordre dans tous les sens des icônes américaines et japonaises.
    Faisons le pari que, à l’instar des Transformers ou Fast and Furious, un prochain film finira bien par envoyer les deux monstres dans l’espace.
    Pourquoi ? Par-ce-que ! 😄

    – « Godzilla : Minus One »… (« C’est Minus et Cortex, c’est Cortex et Minus
    L’une est pleine d’astuces, l’autre un vrai nimbus… »)

    On le sait bien, pendant que les américains s’amusent à jouer aux grosses bébêtes avec la franchise de Godzilla, les « vrais » films se font dans le pays natal, le Japon.
    Quelle que soit leur qualité, variable mais n’empêchant pas l’attachement… même en n’ayant pas de Continuité fixe.
    On dirait que pour ce film là, le réalisateur Takashi Yamazaki a voulu relancer la machine avec un quasi remake/prequel (la même musique, la même scène où Godzilla bouffe un train), avec une potentielle histoire au long cours, très explosive et…
    Plus hollywoodienne que les américains ! Chose troublante, en voyant ce film on a l’impression de retrouver le Roland Emmerich des années 90 – le meilleur, celui qui était encore lisible et moins cynique.

    Tout y est comme en 1998, l’année de son propre film de Godzilla : une version plus mince de la créature (seulement au début), le monstre montré surtout comme un salopard envahisseur (évidente représentation symbolique d’un pays corrupteur), les cols bleus et les scientifiques échevelés plus doués que les militaires, les acteurs qui surjouent et frôlent la caricature – bon, on peut aussi trouver ça chez les japonais…
    De très bonnes images de synthèse (le réal est un spécialiste et son équipe assure, même en étant sous-payée au vu du budget officiel), une suite de climax costauds, du gros sentimentalisme un peu inoffensif, une conclusion rocambolesque avec une fin ouverte (« quand y en a pus, y en a encore »), et un héros traumatisé, tenté par le sacrifice – là c’est plus à « Stargate » et « Independance Day » qu’on peut penser, mais avec un sens traditionnel particulier pour ce pays.
    Étonnamment c’est moins subtil que chez Emmerich, les interprètes y répétant 2-3 fois ce que l’on comprend très facilement, si on n’est pas un spectateur trop impressionnable (y compris les pay-off et autres retournements de situation, très prévisibles).
    On aurait bien pu couper dans le gras, ou bien développer un peu les autres personnages, multiplier les points de vue… ça aurait été mieux équilibré.

    Le résultat est un blockbuster impressionnant à chaque scènes de destruction, mais se prenant un peu trop au sérieux via son sujet post Seconde Guerre Mondiale, ses questionnements sur la lâcheté, la contrition et l’instinct de conservation, l’idée de famille recomposée, la défiance du peuple par rapport aux gouvernements…
    Tout ce côté à la fois intimiste et global n’est pas traité à la hauteur du sujet, c’est souvent trop didactique (remarquez, chez le Kurosawa d’après guerre aussi), et ça prend beaucoup de temps sur le long-métrage. Lequel mélange aussi des références comme Miyazaki (un avion de chasse aux formes épurées et à la sombre histoire – la plaque écrite en allemand) et… Wolverine !? Les piques qui sortent et le facteur mutant autoguérisseur ? On est aussi dans un reboot à la « X-Men First Class » ou quoi ?
    D’ailleurs, à propos de Matthew Vaughn, comme dans « The King’s Man » le réalisateur se retrouve pris entre l’envie de faire du gros délire explosif qui part dans tous les sens… et le nécessaire devoir de mémoire, respectueux envers un peuple qui a trop de fois été victime tragique.

    Mais bon, c’est japonais, c’est exotique, c’est symbolique, donc on s’efforce d’être indulgent et on profite au moins du spectacle… même si ça aurait pu être mieux que la réputation de ce film laissait entendre.

    « Il est vraiment Gros, dit, l’âne.. »
    _

    – Fin de la série « Le Négociateur »…

    Bon c’est « Weekend Family » mais avec un papa pépère policier. Ça se veut inspiré de Bruce Willis (celui de « Claire de lune » et « Otage ») mais ça reste un peu trop pantouflard, malgré un double épisode introductif satisfaisant pour ce soir est de la tension.
    Seulement par la suite, entre deux négociations il faut donner dû temps de présence aux trois ex femmes omniprésentes (toutes très clichés), avec Michel Jonasz en gentil papy gâteau… C’est du temps pris sur le suspense et la relation pré romantique entre François-Xavier Demaison et Jeanne Bournaud, dont l’alchimie est bien vite expédiée.
    Ça se réveille dans l’avant dernier épisode, qui a la bonne idée de recruter Thierry Desroses en antagoniste vocal – VF de Samuel L. Jackson, on pense donc au film « Négociateur ». Et ça devient surtout un hommage à « Die Hard 3 », reproduisant les mêmes péripéties… mais version légère, Demaison faisant à peine l’effort d’être physiquement à la hauteur du challenge proposé. Pas déshonorant, mais on aurait pu mieux faire.
    Et le dernier opus de s’achever avec un astucieux retournement, mais qui n’occultera pas l’inoffensivité de cette série sensée parler aussi de quelques sujets graves (économiques, moraux).
    _

    – « SOS Fantômes : La Menace de glace »… Analyse complète dans le Bar précédent, le #246
    Qui trop embrasse mal étreint… Une film pour enfants et pour grands enfants, mais qui n’a jamais le temps de traiter ses sujets.
    _

    – « Un talent en or massif »…

    Un film qui commence parce un extrait des « Ailes de l’enfer » ne peut pas être si mauvais… Si ?
    Le problème du réalisateur Tom Gormican, c’est qu’il n’a fait jusque là qu’un film de potes (« Célibataires… ou presque »), et qu’il est un peu trop fan de Nicolas Cage pour se rendre compte que lui faire jouer son propre rôle… ça n’est pas vraiment une bonne idée puisque Cage, l’acteur érudit, est en recherche constant de défi. Quelle que soit l’économie d’un film.
    Jouer sur son côté baroque, qui en a fait une curiosité des Internet, tout ça en citant continuellement une liste stricte de films cultes… ça semble trop facile, ça implique un contrôle bienveillant de l’image de l’acteur, pour ne pas le froisser. Donc un manque d’inconscience, alors que c’est justement le lâcher-prise qui est le plus intéressant chez Cage.

    Même l’idée du Double, qu’on retrouve dans une partie de sa filmographie, n’est pas poussée jusqu’au bout : il semble clair que ce qu’il joue là, c’est une version fictive de lui-même certes, mais dont on peut dater le moment précis où elle a bifurqué dans sa « ligne temporelle » – il s’est marié avec une autre femme, a eu une fille (le vrai Cage n’en aura une que plus récemment). Donc dégainer « Nic le double maléfique de l’époque Sailor et Lula », c’est juste un moyen de se faire pardonner ses débordements passés en promo, qu’il considérait comme des performances.
    Confronter le vrai Cage (qui a une vie bien tranquille) à celui de ce film (qui galère un max), ça ça aurait été acrobatique et inconfortable. Plus encore que s’il s’était remis à jouer tous ses anciens personnages – ça se limite à quelques répliques et objets fétiches, et c’est déjà trop.

    Trop aussi cette intrigue à base d’infiltration chez un supposé criminel fan, qui se moque des stars invitées contre salaire chez des riches aux activités louches… intrigue qui arrive à être plus paresseuse que dans « L’Interview » avec Seth Rogen, film qui arrivait à être bien plus osé et agressif en comparaison.
    Même les gags sont peu inspirés et déjà vus, tout se résout facilement avec des fusillades…quant à Pedro Pascal c’est simple : il est lui-même le double fictif de Tom Gormican. Donc dès le début il ne pouvait pas y avoir de suspense… C’est un film inoffensif.
    Pour paraphraser Magritte : Ceci n’est pas du Nicolas Cage. Ceci n’est que l’image du Nicolas Cage, qui ne peut ni sidérer, ni enfumer, comme ça le ferait avec un vrai Nicolas Cage.
    _

    – « The Enforcer »…

    Réalisé par le débutant Richard Hugues, un polar mineur et pillant à droite à gauche (« De rouille et d’os »), pour raconter une classique histoire de rédemption chez des gens mauvais, ou devenus mauvais malgré eux.
    Antonio Banderas balance quelques leçons de vie, se plante à répétition, tente de sauver la Jeunesse tant qu’il reste une part d’innocence, devient ainsi moins con.

    Lu :

    – Premier volume de Terra Obscura…
    De l’univers « à côté de chez Tom Strong », de l’aventure Pulp à la JSA.

    – World’s finest : Teen Titans…
    Jolie aventure de l’équipe dans sa formation passée, mais post reboot.

    – Dawn of Superman, Batman (à travers le Multivers, gratos), Fin de Stargirl : les enfants perdus (sympathique mais trop ramassé), début de Green Arrow en famille, Wonder Woman, Flash…

  6. (Je réitère ma demande de limiter le nombre de signes par commentaires et faire « afficher plus » quand on dépasse une certaine limite, ça devient compliqué là 😅 )

    • @ Fabrien : Comment ça, c’est quoi ? Tu ne lis jamais les présentations ? 🙂 « Please note that this video is a concept trailer created solely for artistic and entertainment purposes. I have meticulously incorporated various effects, sound design, AI technologies, movie analytics, and other elements to bring my vision to life », etc…

  7. Oh putain Rebel Moon… Pas sur que je donne une chance à ce deuxième volet tant le premier était une purge.

    Vu:
    -Fallout -> J’ai jamais joué aux jeux mais j’ai été bien embarqué par la série. Très bonne surprise !
    -40 ans mode d’emploi-> C’est mignon, tristoune et drôle mais ça tire un poil trop en longueur. Paul Rudd est top.
    – La malédiction: l’origine -> Vraiment une bonne surprise, et assez surprenant/intéressant de le voir quelques semaines seulement après « immaculée » tant il lui fait écho.
    -The first slam dunk -> Merveille d’animation et de narration, merveille tout court (surtout en cette fin de saison nba/ début de playoff, on attend au moins autant d’épique ! )

    Lu:
    -L’oeil d’Odinn -> La première entrée de l’éditeur Bad Idea en France (chez Bliss comics) et putain c’est beau ! La narration est vraiment bonne aussi, mais ces dessins whaou

  8. (Capitales Américaines : Civil War)

    En préambule il faut souligner que faire des films divertissants sur des photo-reporters de guerre, ça n’est pas une chose aisée. Car ça implique d’avoir des personnages au milieu de l’action, mais qui ne peuvent en aucun cas influer là dessus à cause du devoir d’observation, de témoignage et de neutralité. Autrement dit ça oblige à nous mettre dans les pas de personnages passifs, alors que nous sommes nous même des spectateurs physiquement passifs – mais sans risquer notre vie.
    Pas très cinématographique ça, surtout quand il s’agit d’hommes et de femmes ordinaires… sauf si on y décrit un protagoniste principal plus grand que nature, comme par exemple Paul Marchand dans le film « Sympathie pour le diable ».
    Compliqué aussi de raconter une histoire avec des combats militaires en zones urbaines, qui soient plus originaux que tout ce qu’on a déjà pu voir depuis des années dans des pays moyen-orientaux, via des reportages, des fictions ou les jeux vidéos. Il devient alors « alléchant » pour certains de fantasmer une ambiance similaire dans des villes occidentales… et quelques films ont pu s’en rapprocher, que ce soit ceux se passant en banlieue (« Les Misérables » et « Bac Nord »), ou bien la série des « American Nightmare ».
    Mais est-ce que ça devrait être si excitant..? Au lieu d’être malaisant ?

    Pour ce qui est du volet Reporter de ce film « Civil War », le réalisateur Alex Garland est fidèle aux diverses descriptions qui ont pu être faite de ce métier, même si sans rien raconter qui n’ait déjà été fait au cinéma – le chaos, les décharges d’adrénaline, l’image et le point de vue, les mentors sages, ou bien désabusés car trop blasés par l’horreur, le danger omniprésent et les accalmies étonnantes, le prix à payer pour un choix arbitraire, le photographe qui devient lui-même un sujet…
    Et pour ceux qui trépignent beaucoup devant un sujet potentiellement explosif, flattant de bas instincts belliqueux sous prétexte de pseudo révolutions…
    Bonne nouvelle, Garland ne va pas satisfaire ces gens là, et plutôt choisir la voie d’un film dramatique adulte, qui prend son temps et évite d’être trop trépidant.
    Mais mauvaise nouvelle pour les cinéphiles les plus exigeants… eh bien ça prend beaucoup trop son temps et, tout en évitant d’être trépidant, ça ne s’autorise pas à énormément de partis pris radicaux, qui viendraient questionner le sens de tout ce que les personnages vivent.

    Dans le cinéma de Alex Garland, les protagonistes ne sont pas des héros, et ils sont aussi des morts en sursis. Ici son histoire ressemble au premier abord à son scénario de « 28 jours plus tard » : un quatuor composé de deux adultes, un homme plus âgé et une jeune fille, sur des routes dystopiques quasi désertes, en route vers une destination qui équivaut à se jeter dans la gueule du loup. Avec quelque part, une humanité enragée, et l’appréhension d’un danger qui peut surgir à n’importe quel moment…
    Mais qui ici n’arrive Jamais ! À par un petit groupe de rednecks par-ci, quelques snipers invisibles ou trois paramilitaires… il n’y a pas ribambelle de confrontations. Pour l’action véritable, celle qui pète dans une grande ville avant d’aller réclamer des comptes, il faudra attendre les vingt dernières minutes – et ça ne sera pas une immersion toujours satisfaisante. Mieux vaut (re)voir « Les Fils de l’homme ».

    Dans l’intervalle, la petite équipées en voiture va ressembler étrangement à la famille de « Little Miss Sunshine » : la maman inquiète (Kirsten Dunst et son visage prématurément vieilli – elle est si jeune !), le papa cool mais un peu idiot (Wagner Moura – désolé pour ceux qui ont cru que c’était encore Pedro Pascal), le papy briscard, mais irrité d’être laissé systématiquement de côté (Stephen McKinley Henderson, trop statique pour être crédible) et la fille ambitieuse mais naïve (Cailee Spaeny, qui a toujours un visage d’enfant).
    L’évolution de ces personnages pendant ce « road trip » est extrêmement balisée, on la devine si vite que ça en devient une évidence. L’un des gros problème étant cette absence de contre-emploi chez Tous les acteurs, qui auraient ainsi pu nous désarçonner au moment où on s’y attendait le moins.

    Trop évident aussi de filer à Jesse « Dunst » Plemons encore un rôle de mec flippant, pour une intéressante scène à suspens, qui ne mène finalement qu’à la plus bête xénophobie.
    Ou bien de choisir Nick Offerman (qui a déjà joué chez Garland Et dans une dystopie) pour incarner le Président de ces États Désunis… puisque ça reste un acteur assimilé à de la comédie à tendance bouffone – voir son stand-up, « American Ham ».
    Et que Garland a beau se défendre de donner la moindre couleur politique à ce personnage… au final on pense quand-même à l’animal médiatique Trump, ses décisions polarisantes, sa communication qui sera associée à l’attaque du Capitole. Lui et personne d’autre, pas même le premier dictateur venu.
    Comment il en serait autrement avec un personnage américain, dont on parle régulièrement dans le film mais qui n’a droit qu’à deux pauvres scènes, pas assez construites pour nous permettre d’envisager qu’il puisse s’agir aussi d’un pauvre bougre ayant dû faire des choix terribles (dont on ne connaîtra pas la teneur exacte)…? Donc qu’on aurait pu comprendre, pour lequel on aurait même pu compatir, contre toute logique intellectuelle.

    On se retrouve avec un film qui ne fait que clamer « Voilà ce qu’il va (t’)arriver ! »… Mais avec bien peu au niveau de la représentation de la violence, et pas grand chose pour ce qui est de l’ambiguïté d’un Monde qui a trouvé toutes les raisons de se diviser, faute de repères… sans qu’on n’y pose concrètement la question : Pourquoi juste accepter tout ça ? Pourquoi ne pas essayer aussi de trouver des solutions ?
    Alors que c’est pourtant une des spécificités du cinéma de Alex Garland.
    Ne reste alors qu’un film faussement provocateur (est-ce si ironique de monter des tirs sans sommation et des exécutions, sur une bande-originale extatique ?), conçu avec une imagerie Adulte qui se révèle souvent superficielle (il ne suffit pas d’avoir deux dimensions de jeu d’acteur, et des carcasses dans des décors vides)… C’est pas nouveau, on en a de plus en plus comme ça, et il y a encore des analystes qui tombent dans le panneau (« The Creator »).

    Il arrive ponctuellement que les productions A24 nous accouchent d’une souris. En l’occurrence il s’agit peut-être du film le plus faible dans la filmographie de Alex Garland.
    Lequel a beau avoir un certain recul sur les USA (puisqu’il est anglais), il n’était pas prêt à confronter les américains à toutes leurs contradictions… pour mieux aller vers la catharsis, puis ensuite au dégoût de la violence.
    Certes comme dans tout bons films anti-guerres.
    Mais qui, dans ce cas présent, est une violence constitutive à la création de ce pays… il ne faut pas se voiler la face.

    Pas très audacieux pour tirer sa révérence de réalisateur.

  9. The atypical family, une nouvelle série super héroique coréenne.
    https://www.youtube.com/watch?v=3jv1AB_0RLA

    On n’en voit pas trop dans ce trailer.

  10. J’ai essayé rebel moon partie 2, j’ai trouvé ça catastrophique, qu’on aime ou qu’on aime pas snyder, on est à mille lieux de MOS, c’est pénible à regarder, il n’y a aucune subtilité, tout est cliché, dialogues et scnène et l’univers est très pauvre, la scene ou il raconte leurs vies mais c’est une galère, je me suis arrété là.
    mention spéciale à séquence publicité sur la moisson . c’est indigeste

    pour le coup je vais soigner avec les deux films Dune

  11. « Monkey Man »… Mais où est O’Brien ? 😉

    Et qu’est-ce que se passe avec les primates en ce moment ? Après le retour de King Kong, et en attendant celui de la Planète des Singes, sort ce film dont la prod a été reprise en cours de route par Jordan Peele… dont la société de production s’appelle Monkeypaw. La présence de Peele renforce aussi, indirectement, le cousinage avec John Wick (lui et Key ont joué dans la petite parodie « Keanu »).
    Mais aussi un costard noir, une vengeance, de la baston qui tâche, des maffieux à foison, un gentil chien qui passe, un héros maso à l’allure douce et mince… C’est à dire Dev Patel, acteur anglais effectivement mince et doux, mais au regard noir pouvant être impressionnant de colère.
    Fait-il un caprice de star en prenant les commandes d’un film d’action à sa gloire, et accessoirement à celle de sa culture Indienne ? Slumdog Wick, vraiment ?

    C’est moins simpliste que ça : on n’a pas là un croque-mitaine surpuissant et repenti, évoluant dans un Underworld criminel, où la réalité n’existe pas – Wick c’est du jeu vidéo, les personnages sont trop coriaces, les figurants sont immatériels, l’envie de renverser les puissants est une fausse promesse… c’est bidon !
    Non « Monkey Man », c’est une histoire bien classique, vengeance mûrie depuis l’enfance, entraînement, tour à investir étage par étage, avec quelques hommes de mains et des Boss à affronter (ok, là c’est bien du jeu vidéo). Avec une ambiance qui vibre, qui vit, qui sent la chaleur, la saleté et la frénésie.

    Défauts d’un premier film, Patel essaie de traiter plusieurs sujets, qu’il n’arrive pas à mener à bout. Notamment tout ce qui tourne autour de l’icône du dieu-singe Hanumān, dont le personnage principal copie à peine le parcours mythologique.
    Ou bien les scènes de confrontation sur le ring, où Kid (c’est son nom, on a plusieurs archétypes dans ce film) va régulièrement affronter des personnages de Rudyard Kipling… pour dire quelque chose à propos de la récupération de la culture Hindou par des occidentaux ? On ne sait pas.

    Déception aussi pour certains personnages secondaires : les éléments comiques, comme Sharlto Copley qui cabotine – mais c’est justifié – et Pitobash Tripathy (sorte de Danny DeVito local) ? Éjectés du film après la dernière scène sur le ring, sans qu’il y ait de fin satisfaisante à leur rôle.
    La jeune prostituée jouée par la belle Sobhita Dhulipala ? Elle représente un idéal affectif inaccessible, pour devenir brièvement utile à la fin (elle se venge aussi, au passage). Seulement il y a la même chose dans le film avec… un chien.

    Même le traumatisme initial du protagoniste, avec à la clé une expulsion de gens modestes, n’a pas grand chose d’original, on en trouve des équivalents dans la culture occidentale. Mais il y a quelques particularités typiquement indiennes, forcément liées aux castes, et là ça devient plus intéressant.
    Après une première heure à raconter le parcours de Kid comme un débutant, déterminé mais brouillon (mise en scène incluse, que ce soit l’action et les flashbacks redondants), grimpant l’échelle sociale par la servitude, puis échouant… L’anti-héros va finalement se planquer chez la communauté transgenre Hijra, une des plus discriminée de l’Inde. Puis y trouver une forme de plénitude et reprendre sa vengeance à zéro.

    Enfin, le film est maintenant raccord sur plusieurs sujets, alors qu’on y questionne le fait qu’on puisse être « deux en un », sans que chaque partie n’annule l’autre :
    À la fois Homme et Femme (la partie la plus agressive n’est pas celle qu’on croit)…
    Adulte urbain torturé, et Enfant de la Nature paisible…
    Homme et Singe… Et qui dit homme-animal dit aussi super-héros, lutte contre la corruption (le pouvoir est ici au main d’un gourou spirituel), élévation jusqu’au rang d’icône…
    Ainsi que résilience et sacrifice.

    Film torturé et sans pitié, où la violence extrême laisse toujours un goût amer dans la bouche… bancal mais honnête dans ses intentions.

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