Le bar de Galactus #272 : The Franchise – Le Robot Sauvage

73

Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

Cela sent presque le vécu de la part de Warner Bros. Discovery… The Franchise, une série comique qui suit le tournage chaotique d’un film de super-héros, vient de débarquer sur HBO/Max. Devant la caméra de Sam Mendes, on retrouve notamment Aya Cash (Stormfront), Daniel Brühl (Baron Zemo) et Richard E. Grant (Classic Loki). L’intention est louable, mais au fond, je crois que le peuple réclame surtout une chose… une série documentaire sur les coulisses du DCEU ! Dans un tout autre registre, Le Robot Sauvage sort ce mercredi au cinéma. Précédé d’excellentes critiques, l’ultime film produit en interne par DreamWorks Animation est l’adaptation d’un roman éponyme de Peter Brown. Quelqu’un connait ? Et surtout, qu’avez-vous vu/lu/bu dernièrement ? A vos claviers et très belle semaine à tous !

Une équipe pleine d’espoir se retrouve coincée dans l’enfer dysfonctionnel, insensé, mais joyeux, des tournages de films de super-héros.

73 COMMENTAIRES

  1. Vu Le Robot Sauvage hier en avp. C’est simple c’est le meilleur film d’animation de la décennie, oui encore meilleur que Spiderverse et compagnie. C’est beau, drôle touchant. J’avais pas pleuré autant que depuis Dragons 3, l’animation à la peinture est stupéfiante et la musique exceptionnelle. Bref foncez en famille voir ce chef d’œuvre !

  2. J’ai vu Le Robot Sauvage hier en avant-première et c’est incroyable, je pense honnêtement que c’est l’un des meilleurs films d’animation qu’on ait pu voir (en tout cas c’est un de ceux qui m’ont le plus touché)
    Les personnages sont touchants et bien caractérisés, la musique est incroyable et l’image est magnifique
    Franchement j’ai eu du mal à retenir mes larmes à plusieurs moments

    Sinon je me fait le platine de AS Dusk Falls, jeu interactif très sympa

  3. Je rejoint les commentaires précédents pour Le Robot Sauvage, vu en avant première aussi, je l’ai trouvé génial, magnifique et très touchant. Je m’attendais pas à ce niveau si élevé sur tous les aspects du film.

  4. Je suis ravi de mettre ce message avant le monologue de Flo !
    Pour rejoindre les commentaires précédents sur Le Robot Sauvage qui est vraiment très bon !!
    Le Joker m’en a touché une sans faire bouger l’autre !

  5. Vu:
    – Knock Knock (2015): Un préquel où Ballerina défonce John Wick. C’était sympa mais un peu longuet vers la fin. Le propos semble un peu trop brut et caricatural (les mecs sont tous des salauds) pour que le film soit bon et la fin n’est pas assez choquante pour marquer les esprits. Keanu Reeves fait du Keanu Reeves avec un effort de jeu sur la fin mais qui moi ne m’a pas convaincu.

    – For All Mankind Saison 1 Episode 1. C’est bien filmé, c’est sûr mais je vois pas trop l’intérêt (Les russes sont arrivés avant les américains sur la Lune). Un fan peut m’expliquer pourquoi c’est bien? Parce que tout le monde dit que c’est bien. J’ai bien envie de continuer mais c’est peut-être pas pour moi.

    – Deadpool & Wolverine (revu). Un film que j’ai encore plus apprécié en VO. Con, certes, mais fun, bourrin et efficace dans ce qu’il propose: un divertissement d’action avec des persos et des acteurs que j’aime. Ca fait du bien au genre.

    – Terminé Metal Gear Solid V: De chiant au début, ce jeu est devenu très addictif pour moi et depuis que je l’ai fini, je n’arrête pas d’y penser. Ca crée un grand vide et je n’arrive pas à le désinstaller. Hideo Kojima est définitivement un génie et je me tâte à essayer son jeu de livreur Amazon avec Norman Reedus, Madds Mikkelsen et Lea Seydoux. Même si le concept a l’air con, Kojima raconte des histoires parfois mieux sur sur Grand écran et j’adore ça.

    Sinon vous donnez envie avec votre Robot Sauvage! Jamais entendu parler mais un aussi bon bouche à oreille veut bien dire quelque chose!

    • Ah je me sens moins moins seul pour For All Mankind.
      J’avais tenté vu les très bons retours ici, et j’ai dû m’y prendre à 2 fois pour aller au bout du 1er épisode.
      Même si le concept est intriguant, j’ai beaucoup de mal à accrocher.
      Donc je rejoins ta question : pk est-ce si bien ? Vous avez 7j pour nous motiver :p

      • C’est si bien parce que outre l’uchronie tres bien réalisée, Elle bénéficie d’un bon casting et d’histoires humaines fortes qui font prendre la sauce.
        Plus largement, la série met en évidence l’importance de la course à l’espace dans les grandes évolutions technologiques et montre comment on aurait pu aller bien plus loin si les USA s’étaient fait tenir la dragée haute par les Russes.
        On part d’une uchronie pour arriver sur de la SF crédible.
        Et la série n’est pas avare de rebondissements bienvenus qu’on ne voit pas venir 🙂

        • J’ai bien aimé FAM les premières saisons mais j’ai l’impression que ça tire trop en longueur, et quand la série est moins focus sur Edward Baldwin elle perd en intérêt selon moi, j’ai même pas fini la dernière saison et je ne pense pas m’y remettre. Mais c’est une très bonne uchronie !

    • Il se fait attendre Ballerina d’ailleurs. Initialement c’était prévu en décembre. Autant j’étais content de voir la bande annonce, moins de voir la nouvelle date.

    • J’ai un peu repris Metal Gear V
      J’en suis à juste après Quiet qui me snipe pour la première fois et j’avoue que ça commence à être un peu au niveau de ce que j’attendais…

    • @Garyus
      « Hideo Kojima est définitivement un génie et je me tâte à essayer son jeu de livreur Amazon avec Norman Reedus, Madds Mikkelsen et Lea Seydoux »
      Death Stranding est très différent de MGS, et personnellement, je n’ai jamais compris les gens qui parlent de ce jeu comme un « jeu de livreur » ^^
      Il est vrai qu’il peut être un poil répétitif dans le fait de livrer des colis mais seulement si tu fais les quêtes annexes. Moi j’ai préféré suivre l’histoire principale et j’ai adoré ! Kojima raconte tellement de choses que le côté livreur ne m’a absolument pas déranger.
      Un petit conseil si tu décides de tenter l’aventure: va jusqu’au bout pour bien comprendre toute l’oeuvre.

      Petit rajout de dernière minute: rappelle toi un certain chef d’oeuvre a faire également, The Last of Us part 2 😛

    • For all mankind c’est plus intéressant dès la 2ème saison ; avec histoires d’espionnages, marines sur la lune, concurrence du privé pour aller sur Mars…etc…

      • Merci pour vos retours pour FAM, je pense que je vais m’accrocher pour voir deux ou trois épisode de plus. J’adore les uchronies et ce que vous en dites donne envie.

        @ayorsaint: Accroche toi. Le côté décousu est chiant mais à un moment, on se prend au jeu, je sais pas pourquoi et ça devient passionnant. Essaie d’écouter les cassettes jaunes (pour l’histoire), de kiffer les sons des années 80 en snipant des ennemis ou en faisant le gros bourrin avec des tants et puis Quiet… 🥰. Ce personnage est génial d’écriture.

        @Anthony; Merci pour ton retour, ça me rassure. Je vais finir le bourrin Space Marines 2 d’abord et enchainer sur TLOU 2.
        Ce qui est bien quand on est en retard sur les jeux ou les séries, c’est qu’il te reste des pépites incontournables!

        • oui, c’est une bonne série comme beaucoup sur Apple TV+

          mais effectivement, à l’instar de Silo, il faut parfois se concentrer et pas regarder d’un seul œil comme si c’était un Marvel Disney+ 😉

  6. Wow !
    J’étais complétement passé à travers ces 2 shows !

    Le 1er me donne envie de part l’argument Sam Mendes (1917 !) et le synopsis
    => d’ailleurs dans le même registre, je viens de finir Fiasco avec Pierre Niney (qui est juste parfait dans ce rôle), et c’était une série très agréable et assez drôle.

    Et ce Robot sauvage, wow la BA m’a comme happé. Je sens que ce film a le potentiel de me faire voyager comme rarement et me toucher plus d’une fois (rien que la BA m’a donné envie de lâcher une larme, je suis fichu ^^).
    Est-ce qu’il viendrait se ranger aux côtés du Géant de Fer dans la catégorie meilleur (dans mon coeur en tout cas) film d’animation tournant autour d’un robot ? 🙂

    Merci Boss pour cette mise en lumière, je les mets sur ma liste et j’attends vos retours !

  7. Le teaser du robot sauvage est magnifique. La BA, elle, m’a un peu surpris en découvrant que les persos parlent.

    Mais vu vos commentaires, j’irai le voir, après avoir vu Joker dès que je me serai libéré de ce rhume…

  8. Alors vous me donnez envie avec vos propos sur le robot sauvage. Si je devais vous filer un conseil de films à voir cette semaine je recommanderai Tatami film politique assez intense sur fond de judo.

    Et puis autrement je continue god of War Ragnarok mais je vais le mettre en pause le temps de jouer à Sparking Zéro ^^’ des adeptes de Tenkaichi ici ?

    • Je me tate pour Tenkaichi. J’adore la licence mais j’ai tellement joué à tous les jeux DBZ que je vois pas ce que va m’apporter de plus ce nouveau jeu.
      Quant à GoW, j’ai tellement été dégouté du précédent opus que j’ai pas envie de toucher à Ragnarok et pourtant j’ai vraiment adoré tous les GoW.

          • « Simulation de Kayak »
            Bon, bein finalement, ne tente pas Death Stranding, car tu marches et livres des colis beaucouuuuup plus que tu ne fais du kayak danS GoW 😜😝
            Vraiment dommage que tu n’aies pas apprécié le jeu, c’est pour moi un chef d’oeuvre. Allé, ce qui est sur, c’est que tu vas kiffer TLoU part2 !! 😎

          • C’est God of War 3 pour moi le chef d’œuvre. 😅
            Bon je vais avancer sur Space Marines 2, tu me donnes envie pour TLoU 2 et la série arrivant bientôt, ça serait dommage de me faire spoiler.

          • Rhaaaa God of War 3, que d’incroyables souvenirs. Un chef d’oeuvre aussi !!
            Mais as tu fini GoW (2018)?
            Ils devaient se renouveler apres l’echec de God of War Ascension. Toujours le meme gameplay, une histoire moindre comparé au 3, et puis apres avoir trucidé tout l’Olympe, que faire. J’ai refait GoW (2018) au moins 5 fois. Ragnarok est moins intimiste, plus grand en terme de jeu, beaucoup de boss. Et une fin qui aurait pu etre plus grandiose meme si c’est tout de meme genial. Mais j’ai prefere l’opus de 2018

          • Oui, je l’ai fini. Effectivement, Ascension a été aussi une grosse déception surtout avec ce trailer de malade:
            https://youtu.be/1aDhfTGkLTg?si=C7zHcG-HRwjgHr9x
            Un film dans ce genre aurait été un pur délice.
            GoW (2018) m’a surtout laissé sur ma faim niveau histoire. Ca ne bouge que vers la fin, sinon c’est juste une grosse balade quoi.
            Après niveau graphismes et gameplay, je dis pas, c’était top mais pas suffisant pour moi.

          • Du coup, c’etait le but du jeu. Apprendre qui est Atreus, développer la relation père-fils (Cory Barlog a expliqué qu’il a été influencé par le jeu TLoU part 1 -relation Joel/Elie- et il venait d’être père ce qui a changé totalement sa vision de la vie), et préparer pour l’opus Ragnarok.
            Si c’est pour l’histoire que tu trouves bancal, alors ca se bouge dans Ragnarok, tu fais beaucoup (plus) de rencontres (a vrai dire, tu fais quasiment toutes les rencontres de la mythologie nordique). Il y a tout de même quelques rares errances/passages chiants mais le reste est top. Dis toi par contre que c’est la suite de 2018 donc même gameplay (a qq détails près), même graphismes (a qq détails près). Mais TOUT se passe historiquement dans Ragnarok.

            Edit: je n’avais jamais vu ce trailer pour Ascension ! Ca fait vraiment bizarre de voir de l’action live 😀 … mais l’idée est clairement top !

  9. j’ai vu le robot sauvage en avant 1er dimanche, ce dessin animé est une pur merveille, j’ai pas pu retenir mes larmes . De l’animation a la musique en passant par la réalisation et ses plans magnifique, on se laisse complement embarqué dans l’aventure . Ca fait du bien un film original qui touche a notre humanité avec beaucoup de finesse et de grace .
    Courez le voir en salle

  10. Mais « The Franchise » semble surtout tirer sur l’ambulance, sans grande folie…
    Moralité, il fallait faire l’inverse : montrer les bons côtés, arriver à bien expliquer pourquoi c’est bien et pourquoi de temps en temps ça échoue… prouver qu’il y a de l’humanité et pas juste du cynisme (ce sont des pros quand-même), déjouer le snobisme des critiques.
    Et ne pas oublier de remettre ça dans le contexte… ce sont Tous les blockbusters qui sont concernés, pas juste ceux avec des protecteurs surhumains.

    Vu :

    – « House of the Dragon » saison 1…
    Seul spin-off de « GoT » à avoir facilement pû se monter jusque là… Et pour cause : il se focalise sur le point le plus obsédant chez les fans de la série d’origine (et dans « Succession » disons), à savoir les jeux politiques entre nobles et chefs de guerre. Obligeant tout le monde a faire preuve d’une intelligence redoutable, et avoir une méga langue de bois surtout. Que des faux jetons, pas de gens plus simples et terre-à-terre, pas de moments plus légers.
    Aucune chance de voir quelqu’un à la personnalité plus modeste, comme Tyrion qui envoie se faire voir les puissants méprisants ainsi que tous ceux qui leur lèchent les bottes, puisqu’on est principalement entre « bourgeois » (plein de Targaryens, et d’autres familles puissantes), en huis clos.
    Pas de grande diversité de personnages par rapport à « GoT », où on y trouvait aussi bien des nobles que des preux guerriers, des assassins (voir les trois à la fois avec Jaime Lannister), des bandits etc…
    Et de l’aventure.

    C’est donc plus difficile de s’accrocher, surtout quand de grosses ellipses changent des acteurs au moment où on s’attachait à eux. Et qu’on nous foute du hors champ à des moments intéressants – le Gaveur de crabes par exemple, antagoniste magnifique semblant sortir d’un comic book de Mike Mignola, lors d’une belle bataille qui virait au sacrifice suicidaire. Résultat : c’est tronqué (toujours ces problèmes de répartition du budget).
    Sans compter des fausses pistes qui posent problème – la nausée de Rhaenyra sur un bateau nous fait croire qu’elle n’a pas bu de potion abortive, et que son premier né est l’enfant de Criston… mais ça ne colle pas avec le timing.
    Et puis les épisodes de la première saison finissent par avoir la même mécanique, immuable : personne n’est d’accord dans cette grande famille, où le scénario critique vivement le patriarcat (restreignant les droits des femmes), tout en étant trop obsédé par la génétique…
    Alors le Roi Viserys (personnage superbement tragique) essaie d’arrondir les angles, puis tout va bien, puis un grand événement est organisé et Patatras !… quelqu’un vient salement tout gâcher…
    Mais chut ! Dans ce monde, il ne faut pas en faire des caisses, il ne faut pas prononcer le mot « bâtard », les royaux doivent toujours faire hypocritement bonne figure.

    Par ailleurs cette série a beaucoup de qualités : les acteurs sont top, révélant ou confirmant Milly Alcock (et son allure frondeuse), Emma D’Arcy (ferme mais juste), Olivia Cooke (un Ponce Pilate au féminin ?)… Tandis que les plus connus nous surprennent – on ne cesse d’être touché par Paddy Considine, ou de s’interroger sur les plans de Rhys Ifans.
    Et si on y joue avec de possibles équivalents par rapport à « GoT », c’est pour mieux nous surprendre – Rhaenyra ne peut être comme Daenerys (elle n’a aucun problème à enfanter, ne cherche pas à plaire à autrui), Alicent risque peu de devenir comme Cersei (moins d’amertume), Criston Cole passe pour un autre Jon Snow, puis il devient finalement puant.
    Et le vrai (anti) héros c’est Daemon (Matt Smith), électron libre, qui reste imprévisible, ne commet jamais de crimes directs même avec sa première femme (qu’il achève)… Un patriote, ce qui est le cas de l’ensemble des personnages, tous dévoués à la survie du royaume (certes sans l’humanisme de Varys) plutôt qu’à être dans la conquête ou la vengeance…
    Mais avec ses accès de violence froides, plus contrôlés au fur et à mesure qu’il mûrit, on peut se demander si on n’a pas là un futur kamikaze à la Cersei.

    Et puis il y a de superbes dragons, plus divers que les triplés de Daenerys (formes, tailles, c’est impressionnant), et moins de sexe racoleur – mais de l’inceste accepté…
    C’est une série qui a donc des parti-pris narratifs, pour se distinguer de « GoT », au moins au début.
    Et un parti-pris, ça n’est pas fait pour faire plaisir à tout le monde. D’autant qu’on a une conclusion qui repose sur une série de malentendus un peu idiots, concernant les enfants (c’est déjà sur eux que reposait « GoT »)…
    Les jeux cruels de certains… et les descendants homonymes – oui, en un sens, c’est Encore la faute à Jon Snow.
    Disons que si vous aimez « Barry Lindon »… vous avez presque la même chose (sauf pour quelques décors qui piquent les yeux, et leurs cheveux blancs ne sont pas des perruques poudrées)… c’est à dire des nobles qui ne sont que des morts en sursis.
    Et qui seront au même niveau que le peuple une fois bouffés par les vers.

    – « Game of Thrones » saison 1…
    Adaptant le grand roman de George R R Martin, ce début c’était plus ou moins comme la série « Rome » mais en Heroic Fantasy.
    Un poil opportuniste, soft porno aussi (la scène de dialogue de Littlefinger avec les prostituées en action imite presque Al Swearengen dans « Deadwood »), et poussant plus loin les cousinades entre nobles – des frères et sœurs jumeaux incestueux, qui dit mieux ?
    Surtout ça a établi une image qui a été beaucoup trop prise au premier degré par les spectateurs : c’est une série qui, Jeu oblige (c’est dans le titre – et dans le superbe générique, semblable à la carte d’un RPG) pourrait aussi bien être une téléréalité à la Koh Lanta entre alliances, trahisons, départs surprises, immunités surprises, et une bonne dose de crasse.
    Vu comme ça c’est racoleur, surtout pour les geeks accrocs au virtuel (le combo jeu/violence/sexe interdit) et ça donne un vilain portrait de l’Humanité…

    Mais heureusement il y a un point central à quoi s’accrocher, au milieu d’une tonne de personnages (dur de se rappeler de tous les noms) : le clan des Stark – ça veut dire « Fort » en allemand.
    Reproduction de la famille américaine typique – papa Ned est juste, maman Catelyn sait ce qui est le mieux, Robb c’est le « quarterback vedette », Sansa la belle snob, Arya la garçon manquée rebelle (et qui a beaucoup de bol question mentors), Bran le petit malin, Rickon le petit dernier en trop…
    Et avec Jon (déjà un pur chevalier dans l’âme) et Theon (déjà pas digne de confiance), on a les pièces rapportées qui attendent leur heure – en plus ils ont des super loups.
    Certes cet idéal familial va voler en éclats parce que « trop bon trop con » Ned – et son air constamment ahuri devant les évènements qui se précipitent.
    Mais à n’en pas douter, ils sont les héros principaux, dont la réunion (et la vengeance) représenteront les axes majeurs de la série.

    En comparaison ce qui concerne les Baratheon est plus anecdotique (Robert a beau avoir des regrets, ça reste une brute qui a fait de mauvaises choses). Et à part Tywin, dont l’introduction dépecée est excellente, les Lannister sont pour l’instant cartoonesques (Jaime looké comme le Prince Charmant de Shrek, Tyrion, Joffrey) tout comme bien d’autres… une dimension moins noble, plus drôle, pas loin de « Kaamelott », que les fans ignoreront beaucoup trop – les commentaires audio des épisodes sont souvent hilarants, surtout quand les gosses y ont droit (mais en zappant les scènes de sexe, pas celles violentes).
    Tandis que du côté de Daenerys, c’est un autre film qui se joue, loin des autres et pour longtemps. Avec un agglomérat de peuples tribaux équestres, et auprès de Jorah Mormont, son noble chevalier personnel.
    Une émancipation féminine progressive, moins glorieuse qu’on ne le pensera.

    Bref c’est un bon début, avec une belle qualité formelle et musicale, des choix économiques évidents (on économise une bataille en faisant un clin d’œil au livre Le Hobbit), des acteurs qui vont devenir de grandes stars et c’est justifié.
    Et dont la mécanique narrative sera reproduite à chaque saison : tout fonctionne en doublon, ou en reflets, et les personnages marchent excellemment en binômes (celui de Tyrion et Bronn va longtemps perdurer)…
    Les avants derniers (ou après premiers) épisodes seront des morceaux choquants…
    Ceux qui désirent quelque chose très fort finiront par louper le coche in extremis, la trop grande confiance entraînera toujours des punitions, mais les plus salauds ne sont pas destinés à s’en sortir… ils ne feront qu’augmenter leur ardoise, avant de recevoir un jour la facture la plus salée.
    Mais ça, on ne le savait pas encore. Ça n’était qu’un minuscule espoir.

    – Saison 2…
    Celle des errances sur les routes… enfin pas pour tous : Tyrion se fixe à Port-Réal, vit une superbe histoire avec Shae et devient formidable en Main du Roi – d’autant qu’il mate ce petit con de Joffrey, lui met les claques que sa tête mérite…
    Toute la saison semble lui appartenir, avec la Bataille de la Nera en apothéose bien que reposant aussi sur une logique économique – pas énormément d’action le reste du temps, un bon paquet d’envahisseurs dégommés par le feu grégeois, dont la représentation est horrible visuellement (du feu vert !?). D
    Avec du bon combat sanglant certes, mais ce qu’il faut retenir surtout c’est l’évidente parabole avec la bombe atomique, qui annonce dès maintenant les intentions des auteurs futures de la série : voilà ce que donne la guerre.
    Et c’est pas non plus beau à voir.

    Sinon l’arrivée de nouveaux personnages menace déjà la série de basculer dans une trop grande complexité, ajoutant les camp (opposés) des derniers Baratheon.
    Et de la sorcellerie (l’agaçante Mélissandre)… Ça fait beaucoup, parce qu’aux guerres de successions s’ajouteront les guerres de religions entre les 7, le Multiface, celui de Lumière, l’étrange Spirale des Marcheurs Blancs, qui n’auront pas une si grande importance dans la série, servant juste de moteur à plusieurs personnages… à peine y fera-t-on une critique du fanatisme (des bûchers, ok on a compris).
    Heureusement que le duo Stannis/Davos est très intéressant, leurs rapports reposant sur un respect fragilisé par la raideur du chef Baratheon.
    Pour ceux déjà présents, on a Robb et Jon qui suivent la voie classique des héros, montant en grade comme Tyrion, début du grand amour inclus. Trop doux avec Talisa, plus énergique avec Ygritte – « You know nothing, Jon Snow  » n’est pas seulement une pique qui rime… ça sera vraiment un mantra utile.

    L’amertume de Cersei, les fautes de Catelyn, Jaime qui se transforme cette fois en Josh Holloway/Sawyer, Theon qui met les pieds dans le plat à chaque fois, un premier binôme de Sandor Clegane avec une jeune fille (Sansa, qui sera très longtemps l’archétype de la princesse séquestrée), Arya et ses superbes interactions avec Tywin, les malheurs de Bran qui sont évidemment largement compensés, Sam en témoin crucial, les bons mots de Varys et Baelish, les bons coups de main de Sam…
    Et Daenerys traîne trop longtemps avec ses bébés terribles à taille de chats, et nous refait la même chose avec les Dothrakis mais en étant bloquée à Qarth (trop long mais ça la rendra moins naïve). La fin de la série commence déjà à se présenter à elle

    – Saison 3…
    Celle des tortures insoutenables… Theon bien sûr, qui le paye au centuple, et il faut saluer l’abnégation de Alfie Allen, condamné à jouer les suppliciés puis les carpettes – dur de continuer à faire carrière après ça, et pourtant il s’en est sorti.
    Et les Noces Pourpres qui seront un traumatisme, qu’on voyait venir de loin « parce que tout se passait trop bien » (un instant on pense que c’est la mystérieuse Talisa qui trahira), et mis en scène de façon redoutable via les déplacements des personnages, leur disposition, et ce terrible orchestre.
    Rappelant aussi que tous les vieux dégueux siégeant sur de petits fiefs ne sont que des médiocres sans foi ni loi. Craster, Walder Frey et cie, tous des saloperies… D’autant que « trop bon trop con » Robb, faisant les mêmes erreurs que son père et sa mère, à savoir tenir parole.
    Ça va très loin, et impossible d’égaler cette tuerie à l’avenir.
    Donc la Politique et les Stark mâles, ça va pas ensemble. Comment imaginer Jon Snow briguer le trône, ou même l’accepter ? Bien sûr que non, et ça se passe pas mal pour lui chez les simples Sauvageons (Ygritte prouve qu’il a toujours besoin d’une femme de caractère pour lui donner de bons conseils, de préférence rousse), même s’il a des scrupules pour cause de serment, de tiraillements.

    Chose intéressante, on a un épisode (le troisième) qui est presque entièrement comique, que ce soit l’ouverture avec Edmure Tully infoutu d’allumer un bûcher funéraire (on se croirait chez les Monty Pythons), le Conseil Restreint qui bataille pour avoir la meilleure chaise, gags ayant le bon goût d’être muets et entièrement visuels… Ou de jouer sur le hors-champ, comme avec les prouesses sexuelles de Podrick.
    Et puis de l’humour noir avec une amputation à la Walking Dead, suivie par une chanson bien gueularde par le groupe The Hold Steady.
    Mortel !
    Dommage que la série n’ait pas casé plus d’épisodes du même type, se contentant des blagues pas toujours drôles de Tyrion ou des grossièretés de Clegane, ou de Bronn (personnage Depardieuesque, qui empêchera toujours le show de péter plus haut que son cul).

    Jaime perd une grosse partie de son arrogance et se nuance définitivement grâce à Brienne (personnage incapable d’être autonome), duels de bitches entre Cersei, Margaery, et Lady Olenna (imbattable !), Tyrion et Sansa se font hélas balader, Arya fait un passage chez les Sans Bannière qui n’aura pas d’intérêt avant longtemps (les résurrections de Berric Dondarrion), avant de se trouver un père de substitution en la personne de Clegane (petit bonus imprévu, ce sont Guillaume Orsat et sa fille Alice qui les doublent en VF), Bran commence à comprendre qu’il a une mission, Sam encore en témoin crucial, les Baratheon pansent leurs blessures, les Bolton sont bien des ordures, Varys et Baelish ont leur dernier face-à-face, actant l’opposition définitive entre le patriote humaniste et le Rastignac insensible – le sacrifice de la prostituée au grand cœur Ros est une perte pour la série, qui va manquer de personnages plus ordinaires et pouvant commenter les évènements cruciaux, sans y participer.
    Encore une fois, et pour trop longtemps, Daenerys gagne sans effort, amant docile en plus – et avec ses sempiternels passages en force, bien sûr qu’il fallait se méfier dès le début de son statut de libératrice d’esclaves… en brûlant sans pitié avec ses dragons/enfants à taille de chiens d’attaque.

    – Saison 4…
    Celle des vengeances, en principe (raté pour Yara, qui passe en trombe dans un seul épisode).
    En faisant mine de surprendre les spectateurs dès le deuxième épisode, avec une mort inattendue pour les non-lecteurs – mais ô combien espérée par tout le monde – la série ne fait que confirmer que les plus gentils ne sont pas nécessairement ceux qui sont les moins immunisés contre les décès douloureux… Les cruels et les imbéciles doivent numéroter leurs abatis, surtout quand il y en a de plus vicieux dans le coin.
    Traduction : Joffrey ne servait à rien, n’avait aucune nuances, fait du mal même dans la mort, et de toute façon Ramsey est déjà là dans un rôle de taré en chef un poil plus complexe… Pourquoi s’en coltiner deux ?
    Et en plus, c’est une mort d’enfant, savoureuse pour les sadiques. Et bénéficiaire pour les grands manipulateurs que sont Tywin et Olenna, prêts à vite miser sur un meilleur cheval.

    Même traitement pour Oberyn Martell, monomaniaque à la Indigo Montoya, dont l’utilité toute relative et la défaite se répèrent à cent lieues à la ronde – mis à part pour la façon dont il se fera éclater… littéralement.
    Il y aura aussi la chute de Tyrion, Jaime qui commence sa transformation en Mr Propre et nous déçoit en étant incapable de devenir un grand bretteur manchot (la normalité ordinaire quoi ?), Cersei et sa colère froide (elle ne fera que monter d’années en années), Sansa et son début d’apprentissage politique, séparation ambiguë de Arya et du Limier après une longue route (est-ce ou non une preuve d’affection ?), Bran continue sa randonnée avec ses potes et commence sa formation qui le rendra absent pendant toute la saison d’après, Davos se lie avec la petite Shireen, les Baratheon vont faire l’un des premiers croisements entre deux grosses intrigues (les armées de Stannis et la Garde de nuit), Daenerys monte encore en puissance mais en faisant face à des contradictions qu’elle ne peut régler avec ses habituels forcings – surtout avec des dragons maintenant grands comme des chevaux sauvages…

    Avec une fin de saison bourrée d’action et de talent sur le Mur – tension, plan-séquence, attaque de géant, sacrifice, troisième couteau qui révèle sa valeur (Edd assure un max !).
    Jon Snow (pris entre deux loyautés tragiques) se chargeant maintenant de diriger presque toutes les grosses batailles de fin de saison.
    Puis une conclusion qui fait évoluer presque tout le monde pile au même moment (certains comme Sansa et Ramsey ont eu droit à ça quelques épisodes avant).
    Quant à Tyrion Lannister, c’est la fin de tout : son refus de se coucher devant qui que ce soit, et sa diatribe devant tous ceux qui l’ont humilié ou qui servent le pouvoir, c’est une façon de montrer qu’il ne veut plus jouer à un jeu pour lequel il était pourtant virtuose. Donc pour damer définitivement le pion à Tywin, hélas en raccordant à un roman qui n’a pas le même type de développement que la série.
    Car son histoire avec Shae était jouée ici avec sincérité. La voir le trahir, sans qu’on sache si c’était une tactique pour le sauver ultérieurement (grâce à Varys ? Tywin ?), c’était incohérent. Et son assassinat par Tyrion ainsi que celle de son propre père, au lieu de juste partir à temps, ça va enlever définitivement une part d’innocence chez ce personnage auquel le comédien prête sa part de douceur.
    Si les fans ont commencé à décrocher à partir de là, c’est aussi à cause de ce final très amer.

    – Saison 5…
    Celle des punitions. Surtout quand on est un personnage féminin comme Sansa (torture heureusement hors-champ, et qui va « rallumer la lumière » chez Theon), sa servante nordienne, l’entraînement rude et mystique de Arya à Braavos, l’assassinat de la pauvre Myrcella (« parce que tout se passait trop bien »), le sacrifice hors-champ de la pauvre Shireen (qui va « rallumer » sa mère, entériner la fin de Stannis, et celle future de Mélisandre)…
    Et bien sûr Cersei, qui va retourner l’opinion qu’on a d’elle (à raison, elle a tant fait de crasses) en s’en prenant plein la figure. Performance « passionnelle », en partie truquée (Lena Headey étant enceinte), mais de par sa longueur en quasi temps réelle, ça passe allègrement si on se laisse prendre par la violence de la situation.
    Suffisant pour confirmer le caractère à la fois dur à cuire et kamikaze de Cersei, faisant entrer le loup dans la bergerie… sans imaginer que les intégristes religieux du Grand Moineau (personnage à l’honnêteté monstrueuse) ne viendraient la châtier à cause ses propres envies sexuelles ? C’était tellement bête que ça se voyait de loin, et ça a mis une plombe avant qu’on y arrive.

    Tyrion lui repart à zéro avec Varys, dans une configuration où il n’aura jamais plus le moindre avantage (fallait-il rester un Lannister ? son talent d’orateur n’a jamais suffit ? trop d’alcool en lui ?)… Et où sa rencontre avec Daenerys sera une des premières bizarreries de la série – des personnages qui ne devraient pas se trouver face-à-face, à fortiori celui dont le frère bien-aimé a tué le père de l’autre.
    Daenerys empêtrée dans l’exercice du pouvoir et son propre groupe de fanatiques religieux (intrigue moyenne, à peine réglée grâce à un dragon gros comme un biplan)…
    Et Jaime dévitalisé mais heureusement accompagné par le paillard Bronn (il sait mettre l’ambiance), Ramsay qui se révèle comme un sosie inversé de Jon Snow : reconnu et anobli, mais plus traître que combattant…

    Lequel Jon ressentira fortement l’influence de Mance Rayder (encore une intrigue qui n’a pas eu assez de temps de développement), prendra ses responsabilités de chef en assurant une exécution comme son père et son frère avant lui, et fera le match retour du Mur mais du côté Sauvageons.
    Et avec une première confrontation apocalyptique avec les morts, coup d’accélérateur brusque, décès frustrants (mince, on venait à peine de faire la connaissance de la farouche Karsi), victoire à la Pyrrhus…
    Et exemple de bêtise chauvine qui s’ensuit.
    On est toujours pas loin de « Kaamelott », dans son versant dramatique : comment être un chouia progressiste quand on a autour de soi une bande peigne-culs belliqueux et enfermés dans leurs visions étroites ?
    On ne peut pas, et il vaut mieux avoir des yeux dans le dos, sinon…
    Mais bon, Mélissandre vient à peine d’arriver, donc on se doute bien que la conclusion choc de cette saison n’est pas définitive.

    – Saison 6…
    Celle des vengeances féminines. Et du surplace pour certains – Tyrion, Jaime réduit à être un (habile) négociateur, Sam et ses va-et-vient, le Limier (de retour) qui ne chasse pas le naturel bien longtemps…
    Tandis que d’autres se bougent plus – puisque maintenant tout s’accélère, et la série est telle Daenerys avec Jorah : plus de roman pour servir de garde-fou, puisque GRR (!) Martin s’est empêtré dans ses nombreux arcs narratifs, peinant à finir l’œuvre mais ne rechignant pas à faire des extras.
    Et le retour évident de Jon Snow, qui a l’avantage d’être bien construit : Mélisandre prend le temps de douter avant de tenter sa chance, Jon est horrifié par l’expérience et dégouté par le châtiment qu’il doit exécuter. Heureusement les retrouvailles avec Sansa vont rallumer le personnage, et lancer la série de futures embrassades entre tous ces frères et sœurs Stark, enfin retrouvés.

    Donc pour les femmes : Cersei met toute une saison à ruminer sa vengeance contre ses ennemis les plus proches, traîtres, ambitieux, vieux barbons (Pycelle, Enfin !), intégristes religieux – et une intrigue ambitieuse qui s’envole, une..! Parce que la promesse d’une guerre civile à Port-Réal, ça aurait pû être passionnant pendant quelques épisodes ou saisons.
    Ben non, et Boum !… Tel frère tel sœur, sauf qu’avec elle ça a un goût d’attentat terroriste. Glaçant, mis en scène avec une montée en tension superbe (bien qu’avec un piano anachronique)… si ce n’est ce petit verre de vin bien satisfait, et cette résilience face à a perte de son dernier enfant (certes annoncée dans sa tête depuis des années), qui confinent Lena Headey dans une posture de méchante de dessin-animé jusqu’à la fin de la série – elle a carrément le look de la reine de « Blanche-Neige ».

    Daenerys revient à son point de départ, chez les Dothrakis, et pas une seule fois on en profite pour la mettre face à un choix : abandonner une couronne trop lourde ou faire un énième passage en force ? Son absence d’interrogation (devenir la Khaleesi suprême était si tentant) limite totalement le personnage à être une enfant gâtée avec trop de pouvoirs.
    C’est Joffrey II, en plus intelligente.
    Même Tyrion n’y peut rien (fausse piste : il côtoie des dragons certes faibles, mais c’est à se demander s’il n’est pas à demi Targaryen, s’il ne va pas en chevaucher un).

    Sansa contre Ramsey, suite à la Bataille des Bâtards pas si bien nommée – il n’y en a que deux (ne pas compter sur les Sand, définitivement mises de côté), qui opposent leur vision dès le départ. Où la sagesse de Jon, façon « allez on laisse tranquille ces pauvres soldats et on se met tous les deux sur la gueule » (si seulement tous les conflits pouvaient se résoudre ainsi) se heurte à la lâcheté vicieuse de Ramsey.
    C’était inévitable, et ça nous donne un exemple de « chaos ordonné « , à la fois jouissif (la tactique de l’ennemi, c’est littéralement une mâchoire qui se ferme – normal pour un maître à chiens)… et dégoûtant car tuant un enfant juste parce qu’il ne sert à rien, piétinant Jon, pataugeant dans la crasse. Bon en fait ça aussi c’est un peu jouissif.
    Mais ça aurait pu être évité, dès le début. Foutues guerres, foutus petits chefs orgueilleux et parricides… Encore un qui ne sert plus à grand chose, puisque Euron débarque avec ses gros bras.

    Arya contre Walder Frey, inhumaine. Et avant ça, contre l’Orpheline façon Terminator (2), car on a bien compris que sa formation d’assassin est aussi une formation d’acteur… et c’est comme ça qu’elle réussi à la blouser, en lui faisant croire que le fruit rouge qu’elle a écrasé c’est son sang, que sa plaie s’est rouverte, en lui laissant une piste pour l’amener là où elle veut.
    Super piège, qui ne tient que si on comprend que Arya a eu une convalescence suffisamment longue… puisque c’est le moment pour avoir une ampleur plus cinématographique. Et dans les films, les ellipses (pour ne pas raconter tous les moments en creux), c’est naturel.
    Donc Varys ne se « téléporte » pas… c’est juste qu’on ne montre pas son retour et la préparation de la flotte de Daenerys. Que l’on comprend tout de même, la série évitant de sursignifier sa mise en scène, d’inclure des tas d’inserts, de fondus au noir, d’indications écrites – tant pis pour ceux qui croient qu’il faut tout expliquer.

    Ces bonds temporels trouvant toute leur pertinence avec le retour ahurissant de Bran : on est passé du plus beau petit garçon du monde, à une grande perche qui ressemble à Patrick Fischler (!!). La Corbeille à trois yeux a maintenant la tête de Max von Sydow (!!!)
    Et la Science-Fiction entre dans le show de la plus belle des façon… via une boucle temporelle qui est aussi un évènement extrêmement triste. Car Hodor, le « mécha » de Bran, loin d’être juste un twist, représente le drame d’une série où les personnages sont prisonniers d’une destinée préécrite.
    Impossible d’y échapper, l’expression « valar morghulis » prenant un sens particulier quand la création d’un paradoxe temporelle fait se superposer les morts d’un garçon à deux époques d’intervalle (et la naissance d’un autre, dans une autre vision plus tard).

    Tous les spectateurs pleurent, et jamais plus la série n’atteindra ce niveau d’émotion.
    La vraie « fin » de « Game of Thrones », on peut considérer qu’elle est là… tout ce qui suivra ne sera qu’un long épilogue, qui a malheureusement échoué à atterrir sur grand écran, là où était sa place naturelle.

    – Saison 7…
    Celle qui crée de plus en plus des crossovers vraiment bizarres – quand on s’est habitué depuis des années à voir tous ces personnages séparés par des kilomètres… à la fin, ils seront réunis par paquet !!
    D’autant que les seules fois où on est habitué à voir un maximum d’acteurs réunis, c’est dans les interviews promo et… les sketchs.
    CQFD, « GoT » devient ainsi de plus en plus ridicule malgré elle (ou pas, parce que les blagues n’allègent pas toujours la noirceur… elles la font ressortir).
    Tyrion à nouveau en Main est loin d’être aussi efficace, Jaime aussi enchaîne les échecs – mais glorieux face à Olenna, ou lorsque déboulent les Dothrakis et que donc Daenerys franchit le Rubicon. Bronn y a son moment de gloire, nous faisant même plaisir en étant au top du top, sans être sacrifié – increvable celui-là, comme une bonne partie des brutes de la série.

    Sansa et Arya (sa brève interaction avec son ancien loup Nymeria nous révèle son destin) retrouvent leurs rapports conflictuels d’autant, mais elles ont toutefois trop muri pour se faire manipuler grossièrement.
    Non pas que Littlefinger l’ait joué insuffisamment fine : le personnage et son rictus de côté avait déjà perdu toutes nuances, à mesure qu’il bouffa à tous les râteliers. Pas compliqué de comprendre que, tel l’enfant qui crie au loup, sa parole ne vaut plus rien.
    Dommage, car avec lui se sont éteintes complètement les subtilités de la série. Surtout quand c’est maintenant Bran (l’homme robot, en fait mort dans une caverne) qui devient « le protagoniste qui a lu le scénario avant tout le monde ».

    Entre Davos et Gendry, Sam chez les intellos brillants (l’enfant de Vère est un bon repaire temporel), Clegane, Tormund, on a beaucoup de comique… Mais rien n’égale la romance naissante entre Jon et Daenerys, qui devient un gag involontaire lorsque leur lien de parenté officiel est explicitement dit.
    Même si ce sont surtout leurs différences irréconciliables qui devraient dominer, entre elle qui se définit (et se nomme) par rapport à ses exploits… lesquels ne valent plus rien une fois à Westeros. Mais qui n’envisage rien d’autre que le trône, de façon monomaniaque.
    Et lui, le grand dadais (enfin « grand »… les blagues sur la taille de Kit Harrington ne seront pas d’un bon niveau)… Le modeste, qui n’aime pas mentir, pour qui le devoir et le peuple compte avant tout. Pas un roi, mais un grand commandant, capable de fédérer des armées improbables… si seulement quelqu’un avait la jugeote de le designer ainsi.

    Trop séduit par les femmes de caractère, et pas toujours un grand stratège car la mission casse-gueule et excitante derrière le Mur (qui dure évidemment plus qu’on ne le croit), qui a souvent un petit air de « The Thing ») va plus servir les adversaires que les alliés nouveaux.
    Mais encore une fois, c’est un rythme de film…
    Quoi de plus cinématographique qu’un huis clos sur un petit bout de terre, entouré d’une armée mortelle prête à avancer ?
    Ou bien un dragon mort-vivant, émergeant grâce à des zombies se coulant dans l’eau avec des chaînes (de glace ?)… Et un Mur au protections magiques (merci de l’information oncle Benjen) qu’il va faire tomber très vite dans un fracas dévastateur.
    Et permettre alors aux Marcheurs Blancs d’arrêter de tourner en rond (la signification de leur Spirale ?), en attendant que la mer gèle et qu’ils puissent contourner le Mur.
    Plus de temps à perdre, il faut en finir, quels que soient les sacrifices.

    – Saison 8…
    Celle qui veut en finir avec l’horreur de la Guerre, et ça se raconte en deux mouvements à la fois opposés et complémentaires, entourés de moments consacrés aux rapports entre les personnages (des réunions monstrueuses, des duos attendus). Tout ça entre grivoiseries et honneur, entre toisages et drames, entre ceux qui créent des liens et ceux qui n’en sont pas/plus capables.
    Encore moins de place pour la subtilité, il va falloir bourriner… Car on ne peut être un super stratège tout le temps, sinon on pète les plombs.

    D’un côté la Longue Nuit à Winterfell, bataille manichéenne où le Bien et le Mal sont clairement identifiés… et où on a suffisamment de préparation pour que ceux qui résistent aient assez d’atouts en mains :
    Les Dothrakis attaquent en premier, car c’est ce que font des cavaliers, ils chargent – et tombent d’une manière ultra angoissante…
    Tous ont du Verredragon et quelques armes en acier valyrien. Avec juste un coup ils font tomber un mort, c’est comme ça qu’ils tiennent majoritairement, jusqu’à ce qu’ils soient submergés – c’est filmé comme un film d’horreur naturaliste, toutefois sans gore, où on doit vraiment ressentir la nuit tout engloutir. Donc sans qu’il y ait d’effets de lumière fantasmatiques, on serait presque dans un mélange de « Fort Alamo et « Barry Lindon ».
    La Crypte était le seul endroit disponible pour les non-combattants, faute d’avoir le temps de les évacuer vers le Sud (de toute façon dangereux à cause des armées de Cersei) ou en mer, même si c’est une idée qui aurait été bonne à exploiter.
    Les morts sont déjà là, mais le Roi n’est pas encore assez près pour réanimer ceux de la crypte, leur donner une force sans limite. Jusqu’à ce qu’il entre enfin dans Winterfell.

    Et Arya a eu un entraînement à Braavos qui en a fait une machine à tuer capable de prendre les gens de vitesse (surtout qu’elle sait où se cacher dans la forêt, elle est chez elle)… l’orgueil du Roi de la Nuit l’amène à laisser les morts faire tout le boulot, rester en retrait avec les autres Marcheurs Blancs et se cacher dans la tempête. Mais comme Bran est un appât, ça n’est pas un combat à mains nues auquel s’attendre mais à une exécution – ça n’est pas encore Jon qui va sauver la situation, même s’il a réussi l’exploit de fédérer des personnes si opposées.
    Et évidemment ça ne devait pas être un massacre total, le destin des survivants étant écrit à l’avance. Ceux qui tombent devant représenter quelque-chose pour des individus précis – Sansa pour Theon, incroyable survivant jusque là…
    Et Daenerys pour Jorah, le seul homme qu’elle ait aimé plus que tout (celui avec qui elle exprimait le plus d’émotions chaleureuses), et un de ses derniers garde-fous.

    Puis il y a l’antithèse, la bataille de Port-Réal. Cette fois en plein jour, avec les armées nordiennes et alliées qui sont maintenant les envahisseurs, triomphant sans trop de peine (il n’y avait que Cersei pour teaser autant les mérites de la Compagnie Dorée, alors qu’on sait bien qu’elle ne fait que se tromper depuis des années).
    Bataille qui devient ensuite le Massacre de Port-Réal, et là on raccorde non seulement à la Longue Nuit mais avec aussi tout ce qui a précédé.
    Daenerys instable par sa lignée, qui a subi tellement d’humiliations, de trahisons (Varys sera l’une des dernières, hélas), de rejets (la méfiance mêlée de xénophobie des nordiens), d’incompréhension (pas les mêmes cultures), de deuils (la douce Missandei, qui lui donnera contre toute attente l’autorisation de tout brûler). Et la voilà face au fameux Donjon Rouge, excitée par son dragon.
    Son basculement aurait été moins abrupte avec un montage d’images rappelant tout ce qu’elle a vécu, ou une musique très signifiante, mais encore une fois la série ne fait que rarement ça – il y a bien les clignements d’yeux désynchronisés de Emilia Clarke, mais allez savoir si ça n’est pas une séquelle de son double anévrisme.

    L’horreur de Tyrion, idem à celle face au feu grégeois lors de la bataille de la saison 2… Arya qui retrouve paradoxalement son humanité alors qu’elle refuse finalement la vengeance (forcément, c’est à ça que servait Clegane), pour se retrouver à nouveau telle une petite fille, impuissante et ne pouvant aider personne… et l’imagerie de Pompéi se mêle à celle de Hiroshima.
    Quand l’humain possède les capacités de destruction dévolues seulement à la Nature, il n’y a plus de guerre qui tienne, celle avec deux camps de force plus ou moins égales, et une chance de remporter la victoire pour l’un d’entre eux…
    Là il s’agit plus de domination d’un seul camp par la Terreur, l’abus de pouvoir. Il n’y a plus que le Mal, et c’est à gerber – d’autant qu’en parallèle de Hiroshima, il y avait un ennemi qui ne voulait pas encore se rendre, contrairement à ici.
    C’est pour ça qu’on a autant de superbes moments iconiques dignes de tableaux (les contre-plongées sur les Clegane ou Drogon, les « ailes démoniaques » de Daenerys), que bien d’autres qui sont secs et bruts, parce que ça serait irresponsable de rendre tout le temps glorieux un moment où des innocents meurent par milliers.
    Le peuple de Westeros, qu’on ne voyait plus beaucoup dans la série (et pas toujours de manière flatteuse) est enfin montré comme le bouc émissaire de ces saletés de jeux de pouvoir. Des morts qui étaient malheureusement inéluctables.

    Comment faire une conclusion qui bombe le torse dans ce cas là ? Alors qu’on vient de faire la critique de tous les bellicismes ?
    Tant pis pour les geeks, tant pis pour les paris (la destruction du trône était pourtant une option valable)… il faut faire l’inverse et ne pas donner cette satisfaction. Car les personnages comme l’équipe de la série sont maintenant complètement crevés, arrivés au bout de leur histoire :
    Jaime ne pouvait (comme il l’a envisagé un jour) que mourir dans les bras de la femme qu’il aime, quitte à faire mine de rejeter Brienne – comme Tyrion l’avait fait avec Shae.
    Cersei ne pouvait retrouver un semblant d’humanité qu’en étant aux portes de la mort (encore une fois on retourne l’opinion dominante, mais dommage que Lena Headey ait eu si peu à jouer).
    Tyrion et toutes les canailles au verbe haut ne pouvaient que remporter une partie du pactole, la série faisant enfin une partie de sa mue Kaamelottienne via son nouveau conseil restreint, désordonné mais obligé d’être humble – avec en bonus le timide début d’instauration de la démocratie.
    L’ex Bran ainsi vengé de sa paraplégie ne pouvait qu’être placé à la tête du monde sur son trône de bois, car il est devenu un mélange idéal de Mark Zuckerberg et Macron, tellement imperméable aux sentiments qu’il ne peut être corrompu…
    Bref, on fait avec ce qu’on a. Des tocards, des idiots, des maladroits, des magouilleurs (l’exil à la Garde de nuit, c’est juste une embrouille des 7 royaumes pour ne plus se prendre la tête)… qui réussiront à être récompensés, contrairement à bien d’autres qui ont mal fini.
    Mais il y en a beaucoup dans le lot qui font preuve de bonne volonté, alors…
    Un symbole de ce que la série et ses auteurs ont profondément toujours préféré. C’est à dire l’amour et l’amitié, plutôt que la guerre et la conquête.

    Tandis que pour les Stark, les femmes ont droit à une liberté que personne n’a jamais eu depuis des siècles, même si on se demande si elles ne vont pas quand-même se métamorphoser en conquérantes…
    Et Jon tout comme Daenerys prouvent qu’ils étaient comme des intrus dans cette série. Un peu trop faits d’un seul bloc, malgré le fait que ce sont des acteurs capables d’être très drôles (Emilia Clarke est une vraie Schtroumpfette), et l’un ne pouvait survivre à l’autre.
    Dès le moment où elle voit qu’il est meilleur qu’elle, et qu’elle essaie de le mater en disant qu’il « sait » qu’elle a la bonne solution… c’est aussi le moment où il s’autorise à briser un serment – et encore, il avait déjà montré que pour lui c’est la famille qui passe avant tout.
    Relou le Jon Snow, jusqu’au bout. Et même s’il est amer, il sait quand-même qu’il part là où il s’est toujours senti le mieux.
    Plus besoin de s’énerver qu’il refuse des adieux émouvants à son loup Fantôme, puisqu’il ne pouvait que le retrouver.
    Pas besoin de s’interroger sur la descendance qu’il n’aura pas, puisque ce sont des enfants qui le suivent jusque dans la forêt.

    Un dernier petit épisode pour la route, le documentaire « La Dernière Garde », qui met beaucoup en avant les petites mains de la série, la bonne camaraderie ambiante…
    Et c’est bon, il est temps de se reposer.
    C’était un sacré voyage.
    _

    – Fin de la série « Good Doctor »…
    Une ultime fois Shaun se sort de plusieurs situations sans trop de problème, vivant dans un cocon où personne n’ose engueuler un autiste… sauf si c’est un autre autiste. Et là c’est intéressant, l’arrivée de Kayla Cromer (vraie neuroatypique) étant un petit plus dans une série finalement très conservatrice.
    Où pour être un individu accompli, il faut se marier et avoir des enfants.
    _

    – Fin de la saison 4 de « HPI »…
    Cette histoire de grossesse bouffonne a longtemps duré (Morgane a encore trop tendance à forcer le trait – l’histoire de la femme séquestrée par exemple, où Karadec ferme les yeux sur la procédure)…
    Et ça y est, c’est enfin arrivée à son terme – grâce à un antagoniste brillant…
    Et si le résultat final repose sur un coup de théâtre foireux à base d’initiales, le contre-twist qui s’ensuit rebat suffisamment les cartes avant la fin prochaine de la série.
    _

    – « Megalopolis » et « Joker : Folie à deux »… Analyses complètes , au Bar #270 et sur la page consacrée au triste clown …

    https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Megalopolis-et-Joker-2-meme-combat–Coppola-soutient-Todd-Phillips

    Oui enfin il y en a un qui est d’abord un film d’auteur, censé être réflexif (pas trop)… Et l’autre un peu plus un film de genre, censé être excitant (non).
    Même des années plus tard, le public ne va pas changer d’avis, à moins d’avoir muté en adorateurs de camomille.
    _

    – Lu :

    – Daredevil se prend pour Shazam ?

    – Fin des Gardiens de la Galaxie de Collin Kelly et Jackson Lanzing…
    Une conclusion très jolie, bien que faisant fondamentalement du déjà vu.

    – Le retour de Thanos, mais surtout le destin de Dame Mort…

    – Fin de Gang War, avec heureusement un gagnant à la fin.
    Et il ne va pas jouer les agneaux.

    – Alien (II) Volume 02 : Descendance…
    Declan Shalvey conclue un diptyque familial assez tragique…

    – Un peu des Tortues Ninja modernes, avec un teaser de Shredder aux enfers.

    • Mec en plus d’être un mème génial pour ce site, tes longs pavés font de toi l’une des plus grandes énigmes de l’humanité aux côté de l’Atlantide et de l’île de Pâques… Comment avoir le temps de lire/voir tout ça en une seule semaine ??? Un problème de distorsion du temps et de l’espace ? Un trou noir ? Tu es plusieurs personnes ? Tu as maîtrisé le multi clonage de Naruto ?
      En tout cas je n’ai ni le temps ni l’envie de tout lire à chaque fois mais ça me fait beaucoup rire ! Surtout que les analyses sont d’un compliqué à chaque fois !
      BRAVO 😉

      • La majorité est évidemment vue sur plusieurs jours/semaines/mois, chaque partie étant notée chaque semaine mais sans la développer…
        Quand c’est fini, l’analyse prend tout en compte en une seule fois, parce que ça forme un bloc complet. Filmographie ou intégrale d’épisodes, chaque partie ne devrait pas être séparée des autres, car elles se répondent entre elles.
        Et si c’est beaucoup trop long (Michael Bay et Christopher Nolan en parallèle), mieux vaut couper pour que ça ne soit pas trop étouffant.

    • Les très longs commentaires ne sont pas vraiment propices dans ce secteur mais tu peux les écrire dans le forum du site. C’est fait pour ça. En plus, ton avis sur GoT et HotD peut être utile dans le site La Garde de Nuit, association des fans de A Song of Ice and Fire de G.R.R. Martin et ses œuvres. Ca peut contribuer à enrichir davantage les réflexions autour de cet univers, là-bas.

      • Pas trop envie de s’inscrire…
        En attendant c’est couché noir sur blanc à un ou plusieurs endroits, et comme ça ça pourra être repris et actualisé à n’importe quel moment.
        « Les paroles s’envolent, les écrits restent ».

        • C’est pour ça que j’ai mis pas mal de choses sur le site internet auquel je participe.
          J’aime parfois aller relire ce que j’ai pu penser d’une oeuvre à un instant T pour voir si je pense toujours pareil…

  11. Je me suis mis au jeu Black Myth Wukong. Je ne suis absolument pas fan des jeux « die and retry », très frustrant et qui enlève toute envie de continuer.
    Eeeeeet pourtant, ce jeu est fantastique !! Je trouve l’univers riche (il faut dire que les contes chinois sont complexes et très intéressants), les boss extrêmement charismatiques et réussis, la DA est vraiment super malgré une technique pas au top. Le gameplay est simple a maitriser mais pas évident a gérer lorsqu’on se retrouve en face de boss qui ne font qu’attaquer sans relâche et ou seule l’esquive/esquive parfaite est votre salut. Et le point noir du jeu reste tout de même la caméra, qui aurait mérité d’être plus (re)travaillée car j’ai souvent perdu a cause d’elle.
    Il faut avouer aussi que certains boss sont très chiants, notamment un certain spectre errant/wandering wight ou j’ai clairement dû le tenter une 40aine de fois avant de réussir -ce fut le seul … ouf! – , mais pas insurmontables.
    Et au final, je me retrouve a la toute fin du jeu, après avoir tranquillement tout fait, en prenant mon temps, a être devant Erlang. Chapeau bas a l’équipe Game Science, car jamais de ma vie je n’aurai pensé (a) le finir ! Et un autre chapeau bas a cette équipe car maintement, je réfléchis très sérieusement a me prendre Elden Ring (a voir si Elden Ring est plus dur ou pas)

      • Moi non plus. Et puis j’ai tenté BMW, et je m’en suis plutôt bien sorti 😁 (je pense avoir eu bcp de chance car les boss les plus retors, je les ai battu assez rapidement). Le lore, l’histoire, les boss, tout ca participe bcp au côté prenant du jeu. Et meme les petites histoires (de petits dessins animés de 2-3min) sont un pur regal !

          • Stellar Blade est bien plus light qu’un Souls côté difficulté
            C’est un jeu d’action qui emprunte un peu des mécaniques des Souls dans les affrontements mais c’est pas aussi radical.

            Et il as plusieurs modes de difficulté si jamais

          • @Garyus
            Je n’ai pas fait Stellar Blade, j’avais juste testé la démo. Par rapport au peu que j’ai pu jouer sur ce jeu (tu as du le faire en entier), il est plus facile que Black Myth Wukong.
            Apres, soyons honnête, c’est un jeu die and retry, mais cela fait des années que je regarde les séquences de gameplay ou les trailers de ce jeu et que je reste fasciné par l’univers. Même les documents sur chaque boss, leur histoire, je trouve ça passionnant et très bien écrit.
            Je pensais a la base que c’etait un jeu d’action mais non. Cependant, passer a côté aurait été dommage pour moi. Je partais avec l’idée que je n’irai pas loin, mais je voulais absolument le tester. Et au final, je l’ai fini haha (et j’ai fait tous les boss, même optionnels, même les plus durs, il y en a environ 85)
            De plus, en supposant que tu es bloqué sur un boss, tu as tellement de vidéo de joueurs qui expliquent comment battre tel ou tel boss le plus facilement possible, que ca rend le jeu un peu plus abordable. Mais c’est clairement un jeu nerveux ! Ca tourne/esquive dans tous les sens, la caméra tourne dans tous les sens, faut faire avec 😀

            As tu vu l’intro? Clairement elle déchire et met dans le bain !!
            Si tu ne l’as pas vu, la voici:
            https://www.youtube.com/watch?v=W4an2zq8i5Q
            (A titre indicatif, c’est mieux avec les voix chinoises, pour la synchronisation labiale)
            PS: Tu ne joueras pas ce personnage durant le jeu 😛

          • Je ne veux pas regarder cette vidéo sinon je vais le prendre ^^
            Je pense que je me laisserais tenter un de ces quatre malgré la difficulté. J’avais justement trouvé Stellar Blade pas si difficile (à part un ou deux combats).
            Si j’aime les jeux vidéos, c’est surtout pour leur histoire et BMW a un univers quasiment jamais raconté sur aucun média, en tous cas avec cette qualité. Ca donne envie.
            Et oui, obligé de le faire en VO.^^

    • Je ne peux que te conseiller de tenter Elden Ring. Si tu prends ton temps et regarde des astuces ici et là, c’est tout à fait faisable. Et quel voyage…
      Avec Breath of the wild, ce sont les deux claques jeux video de ces dix dernières années pour moi loin devant tout le reste.

    • 🙏
      C’est avec des « pavés » qu’on a des chemins solides, ou des plats qui nous rassasient.
      Et puis il faut bien se stimuler, quand les œuvres filmées ou écrites font de moins en moins d’effort…

  12. je sais que mr lTH ne peut pas être partout, mais passer à côté d’un petit article sur le teaser de la Brigade Chimérique, ça serait bien dommage ! ^^

    • https://www.comicsblog.fr/49047-La_Brigade_Chimeerique__un_premier_teaser_videeo_pour_ladaptation_de_lexcellente_seerie_de_Serge_Lehman_Fabrice_Colin_et_Gess

      En même temps, ça n’est qu’un aperçu…

    • le teaser interne à l’industrie, fait pour vendre le projet. (on avait vu ça depuis le bout d’essai Ant-man d’Edgar Wright ? 😉 )
      un petit gout d’Arcane
      …par Sacrebleu Productions, qui a fait le magnifique Flow, que j’ai eu la chance de voir en juin dernier à Annecy, alors que j’avais loupé sa diffusion WIP l’année d’avant … Avec the Wild robot, une sacré fin d’année 2024 à prévoir alors que deux D.A sont déjà dans le top 5 Box office de l’année….

  13. Les reboots geeks, ça devient de plus en plus échevelé :

    https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Henry-Cavill-sera-la-star-de-cet-enorme-blockbuster-a-la-Pacific-Rim

    https://www.premiere.fr/Series/News-Series/La-nouvelle-serie-Big-Bang-Theory-sera-consacree-a-Stuart-

  14. J’ai vu le Robot Sauvage ce weekend… Un vrai bijou. Une belle histoire, des personnages attachants, qui parlent aux adultes et aux enfants (adoption, parentalité, acceptation de la nature des choses, etc…) sans jamais prendre les spectateurs pour des débiles, la BO est magnifique, le style visuel est impeccable… J’espère qu’il sera récompensé comme il se doit car il le mérite, et si les suites sont à la hauteur du premier, on tient là une nouvelle trilogie incroyable. Pour moi il devrait devenir aussi culte que le Géant de Fer.

  15. Saucisse de robot…

    Toujours les mêmes thématiques pour le réalisateur Chris Sanders (« Lilo et Stitch », « Dragons », « Les Croods », « L’Appel de la forêt ») : l’alliance de personnages d’une autre espèce, dans des environnements très proche de la Nature (souvent hostile)…
    Toujours le même problème avec la majorité des films DreamWorks : quand ils ont une bonne idée avec de beaux concepts, ils les sacrifient sous l’autel de la satisfaction des plus jeunes spectateurs.
    Et là on peut affirmer que c’est gratiné, avec cette adaptation du roman de Peter Brown, lequel pouvait se permettre un tantinet de piocher dans des éléments de la Pop Culture faisant partie de l’inconscient collectif.
    Tandis que pour le film qui en est tiré, c’est simple, il est littéralement écrasé par des références… énormes. Trop pour ne pas passer toute la séance à se dire « mais j’ai déjà vu ça, à l’identique… où est la surprise ? »…

    Du robot avec de grands bras, évoquant à la fois un être simien (donc proche de l’humain) et de gros câlins ? C’est « Le Château dans le ciel » et « Le Géant de fer ».
    Y a-t-il aussi une thématique autour de la machine de guerre décidant de choisir une voie inverse ? Non.
    Du robot au design élégant et épuré (blanc, sans bouche, tout dans les yeux) ? Ce sont EVE dans « WALL-E » et Baymax des « Nouveaux Héros ».
    Y a-t-il aussi une thématique autour de l’automate assistant, s’éveillant concrètement aux émotions ? Oui.
    Un écosystème où les animaux ne s’entredévorent pas, comme par miracle ? Oui et non, le film étant une sorte de parodie sarcastique de « Bambi » et « Le Monde de Nemo » (traitant aussi de la monoparentalité, d’élever un enfant handicapé)…
    Seulement Disney n’a pas attendu pour se moquer d’eux-mêmes via « Zootopie », certes lui-même un film un peu trop dans l’esprit de DreamWorks (pas assez intemporel et poétique), mais qui creusait bien la question du vivre-ensemble malgré des instincts incompatibles.
    Et avait un personnage de renard absolument identique (bien-sûr inspiré de Renart le goupil), dans une Métropole assez survoltée pour justifier d’avoir des habitants surexcités.
    Et faisait surtout du pur Cinéma (Polar et Buddy-movie) pour mieux servir son propos.

    Alors que là, il ne sera pas question de faire un bon Survival forestier, en dépit d’une introduction qui reprend peu ou prou là ou « Gravity » finissait – « je suis une entité qui émerge près de l’eau, et je dois apprendre une nouvelle façon de me déplacer, donc de vivre ».
    De survie il sera question mais sans aller trop loin dans la violence, à part la vision furtive de quelques animaux (muets) morts, et de l’humour noir qui hélas passe aussi pour du cynisme – à force de dire « oups, on va mourir », pour montrer ensuite le contraire, on finit par s’empêcher d’exprimer toute gravité.
    Encore une référence ? « Le Voyage d’Arlo » de Pixar, film très mésestimé mais qui n’avait pas besoin de parler de violence pour lorgner sur le Survival… juste de montrer la peur et le danger.
    Comment alors prendre suffisamment au sérieux un film dont le personnage principal est gaffeur malgré lui, car suivant une programmation qui l’oblige à se mettre au service d’autrui..? Alors que tous les autres individus sont eux-mêmes cartoonesques, hystérisant la mise en scène pour empêcher les gamins spectateurs de s’endormir ?

    Parce que là ce sont quasiment le genre d’animaux dingos et shootés au crack qu’on trouve dans un tas de trucs à la « Rebelles de la forêt » (et encore une réf !), pas du tout de « vrais » animaux. Une fois que le robot multifonctions arrive à décoder le langage de Tout le monde, c’est parti pour les vannes régressives comme si on était dans une comédie balisée, qui en fait des caisses.
    Autant avec les vikings de « Dragons », ça passait car ce sont des bourrins assumés – et Sanders laissait beaucoup de place aux scènes douces et muettes entre Harold et Krokmou, ce qui créait de la nuance.
    Autant là, le processus qui voit ROZZUM (presque un anagramme de « Mother ») échouer dans sa mission… prendre des coups de la part d’une Faune qui la considère à juste titre comme une intruse… puis prendre soin d’un oison tel un parent d’accueil, obligé d’aller contre sa programmation…
    Prometteur. On aurait pu y passer deux à trois fois plus de temps.
    Mais c’est finalement trop précipité, ça manque de plages de calmes, étouffé par des gags qui reposent sur une action qui foire et qui est moquée. Une fois, deux fois, trois etc. À force ce ne sont plus des ruptures de ton, mais du désamorçage dans les grandes règles.

    Pourtant il y avait de bonnes idées là dedans. Pas celles dans le scénario, qui ne sont pas toujours développées – ROZ a la dénomination 7134 (tapez la sur une calculette et vous aurez « heil » !?), on a un aperçu d’un monde futuriste post-apocalyptique, un conflit bref entre animaux et machines chez les humains …
    Ou bien incohérentes – une fois trouvé les autres robots, pourquoi ROZ ne recherche pas des pièces pour se réparer ? Et comment ça se fait que Joli-Bec grandisse (et se prenne des tas de coups alors qu’il est censé être fragile) mais pas les enfants opposums ? Comment fonctionne la temporalité ici ?
    Non c’est le travail du design qui attire l’œil, avec cette esthétique pastel (identique aux concept arts) dans laquelle le robot, plus solide au départ, se coule au fur et à mesure. Idem pour le travail d’interprétation pour Lupita Nyong’o comme pour Sara Martins en VF, avec la bascule progressive et subtile vers l’Humanité.
    Tandis que l’histoire est sur des rails classiques, où un fils arrive à dépasser ses peurs, où l’on devient une mère par l’expérience, où l’union fait la force contre les soldats de l’Empire (oui on est plus chez les Ewoks que dans un Miyazaki).
    De quoi verser une petite larmichette à une ou deux occasions, plus parce qu’on résout joliment des pay-off (le moment de la migration, les retrouvailles)… Pas parce que des promesses narratives se seraient concrétisées.

    En fait c’est comme si le travail artistique était au service de l’efficacité du produit, pour mieux servir d’habits classieux… Et pas l’inverse, c’est à dire l’énergie de la mise en scène qui aurait soutenu un geste artistique aussi sensible qu’audacieux. C’est bien dommage.
    Sauf pour ceux qui ont commencé à regarder des films depuis peu de temps. C’est plutôt à eux que s’adresse ce film d’animation, et ils ont tout pour être plus que satisfaits.

    Du beau trop sage.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here