Transformers 3 : En salle aujourd’hui – VOTRE AVIS sur le film !

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Et voici ma critique de Transformers 3 – La Face cachée de la Lune ! Je voudrais débuter ce long papier par un petit retour en arrière, pour me situer dans l’univers des robots transformables… Revenons à ce soir du 24 juillet 2007. Je découvre Transfomers, premier du nom. Deux images restent à jamais marquées dans ma mémoire : l’apparition à l’écran de la main de Blackout, écrasante de réalisme, au tout début du film ; ainsi que la première transformation d’Optimus Prime, avec ce mouvement de caméra rotatif autour de sa carrosserie métallique. Épique. En quelques secondes, Michael Bay m’avait définitivement ferré. En 2009, Transformers 2 s’est révélé être une relative déception : je dois quand même être tout à fait honnête avec vous, et avouer que j’ai malgré tout pris mon pied. L’humour gras et lourd du film était insupportable ; les personnages ne sont pas fouillés pour un sou, et leur psychologie n’est même pas respectée ; la surenchère à tous les étages ne masquait pas l’absence de scénario, etc… Mais il y avait cette séquence de combat en forêt, l’une des meilleures de la trilogie. Et l’entrée en scène du NEST et d’Optimus, sautant d’un avion tout en se transformant. Et des explosions, toujours aussi spectaculaires. En faite, c’est très simple : dès que je vois à l’écran des voitures ou des camions qui se changent en robots géants, je suis content et heureux. Du plaisir visuel, à l’état brut. Mais en quoi serait-ce un problème ?

Engagé sur le chemin de la rédemption, Michael Bay a fait beaucoup de promesses pour Transformers 3 : après avoir renié le deuxième épisode, il nous a promis un film plus sombre, doté d’un véritable scénario (la grève des scénaristes ne pouvant plus servir d’excuse légitime), avec des personnages travaillés, et l’abandon de l’humour idiot qui avait été tant décrié. Quand n’est-il à l’arrivée ? Bay est un homme de parole : Transformers 3 – La Face cachée de la Lune est une réussite explosive, doté d’un final dantesque pour conclure en beauté sa trilogie. Il y a tout simplement des films qu’il ne faut pas rater : à la manière d’un George Lucas avec Star Wars Episode III, Michael Bay s’est retroussé les manches, et avec une équipe de choc, Steven Spielberg et James Cameron, il a produit un chef d’œuvre dans le genre blockbuster d’action gonflé aux effets spéciaux, créant un gouffre qualitatif avec le précédant film.

Comme X-Men First Class, Transformers 3 réécrit l’histoire : la course spatiale pour la Lune n’aurait pas été motivée par la simple conquête d’un astre vide, mais bien pour de plus obscurs motifs, l’appropriation de technologies extraterrestres. Une course s’engage entre Autobots et Decepticons. De l’acquisition de ce qui se trouve sur le satellite de la Terre, dépend le sort de l’humanité toute entière… La saga Transformers a désormais ses propres codes : le film débute par une spectaculaire entrée en matière, narrée comme dans les épisodes précédents par Optimus Prime. La séquence en relief est une merveille de profondeur, qui exploite au maximum les capacités de la 3D. Dans son prologue, Bay prend le temps d’exposer le contexte, l’histoire, d’ancrer son récit, avec force images d’archives retouchées. D’emblée le film révèle son aspect plus sérieux et adulte.

Le « problème » de Transformers 3 est qu’il y a deux films en un. Le premier acte est une sorte d’enquête. Qui y a-t-il sur la Lune ? En quoi cela va-t-il affecter la Terre ? Comment les cartes seront-elles redistribuées entre le héros, les Autobots, les Decepticons, et les autorités humaines ? Puis il y a le second acte, qui écrase littéralement par sa force et ses images chocs la première partie. Mon esprit essaye de revenir au début du film, mais il n’y arrive pas : encore et encore, ce sont des images du final grandiose qui me reviennent en tête. Une sensation assez étrange ! La première partie est celle qui ressemble le plus à l’ambiance des autres films de la saga. Sam Witwicky (Shia LaBeouf) fait son entrée dans la vie professionnelle, avec une problématique intéressante : comment trouver sa place dans la société quand on a sauvé le monde à deux reprises ? La vie et le travail de bureau doit alors paraître bien fade… A ses côtés, Sam a encore une fille canon. Pour succéder à Megan Fox, Rosie Huntington-Whiteley incarne Carly Miller : plus adulte, plus craquante, plus riche, plus belle, et surtout meilleure comédienne. Même s’il ne s’agit que de son premier rôle au cinéma, Rosie arrive à nous faire oublier Megan Fox, grâce à son naturel et à son charme.

Parmi les nouveaux venus, citons John Malkovich. Le temps d’un rôle, ce grand acteur reprend sa casquette de personnage doucement cinglé. On ne pouvait rêver mieux pour y croire, même si certains diront « Qu’allait-il faire dans cette galère ?« . S’amuser, et divertir le spectateur, tout simplement. Le Dr. Mamour de Grey’s Anatomy, Patrick Dempsey, gravite lui aussi autour du couple Sam-Carly. Impossible de parler en détail de son personnage sans trop en révéler : disons juste qu’il s’acquitte correctement de son double-rôle… Dans tous les cas, ses fans comme ses détracteurs seront contents… A la voix puissante d’Optimus Prime (Peter Cullen), un autre acteur vient rejoindre le casting vocal du film : il s’agit de Leonard Nimoy, dans le rôle de Sentinel Prime. Il apporte sagesse et puissance au personnage robotique le plus approfondi de ce nouvel opus.

Avec tous ces nouveaux visages, humains ou robotiques, le personnage de Sam Witwicky me parait presque en retrait. L’enjeu du film et du final est tellement important dans son ampleur, qu’un simple « gamin » ne peut en venir à bout tout seul. Shia LaBeouf n’a pas à faire le pitre, il est concentré, et sa réplique préférée « No, no, no, nooooo » est même absente du film ! Quand je vous dis que Transformers 3 est complètement différent… Les vrais héros du long métrage sont donc dans une autre catégorie, ils doivent être forts et doivent être armés, ce qui est parfaitement logique : ce sont donc les Autobots et les soldats. Transformers 3 est un film de guerre, avec une bataille pour le contrôle de Chicago qui dure presque une heure. La Chute du Faucon noir a été cité : la situation se révèle en effet identique dans ce Transformers. Un groupe d’hommes et de robots qui se comptent sur les doigts d’une main, et qui se retrouvent piégés en plein territoire ennemi. La tension est maximale. L’issue incertaine.

Avant ce final, Michael Bay n’évite pas quelques lourdeurs (le personnage de paranoïaque joué par Ken Jeong, l’entre-coupage de plans avec un écran noir, un ou deux ralentis trop appuyés), mais globalement, toutes les erreurs de Transformers 2 sont corrigées. A titre d’exemples, les insupportables parents de Sam ne font que de la simple figuration. Même Rosie Huntington-Whiteley/Carly Miller tient une place dans l’action et dans la résolution de l’aventure, et ne sert pas uniquement de potiche en détresse. Il y a peut-être un seul point que je regrette, c’est le manque d’ouverture internationale. Les Transformers ont jusqu’à présent toujours montré les réactions des autres pays aux attaques/événements provoqués par les Decepticons, or ici tout l’enjeu et les répercussions sont centrés sur les États-Unis. Mais ce n’est qu’un détail. Un autre encore : l’absence d’une entrée héroïque pour Optimus Prime, où il se transformerait lors de sa première apparition. Certains n’aiment ce genre de ralentis, où la caméra opère un gros plan circulaire lors de la transformation du véhicule. Personnellement, j’adore. Je pourrais aussi revenir sur le nombre réduit de combattants Autobots pour la bataille de Chicago (comparé à Transformers 2), mais là encore, c’est un choix logique : la qualité et le développement (Sentinel, Optimus, Megatron) plutôt que la quantité.

Avant d’en venir au final, parlons de la 3D. La meilleure 3D depuis Avatar, c’est certain. Peut-être même meilleure que le film de James Cameron (pour cela, il faudra attendre une séance en IMAX 3D !). Inutile de retracer la production du film : Transformers 3 a été conçu depuis le début comme une expérience à vivre en relief. La question ne se pose même pas : il faut le voir impérativement dans ce format. Même la luminosité des images est parfaite, alors que d’habitude, la 3D obscurcie l’écran. Le sentiment de profondeur est particulièrement réussi dans la scène d’ouverture et dans les scènes d’action. L’immersion est maximale. Mais gardons à l’esprit que ce n’est que de la 3D. Les objets ne sortent pas de l’écran, mais je crois que d’une façon générale, le spectateur attend beaucoup trop de choses du relief, qui n’est somme toute qu’un bonus. Transformers 3 est une expérience, un spectacle unique, qu’il faut aller voir en IMAX 3D. C’est juste ce qui se fait de mieux actuellement. Tous les autres blockbusters peuvent aller se rhabiller. Michael Bay était jusqu’à présent le maître du visuel et de l’action en 2D, et maintenant, il l’est pour la 3D !

Une fois les personnages présentés et l’enjeu installé, Michael Bay déroule sont final. Une heure d’action qui va crescendo, avec un but clair, un objectif à atteindre, et non une fuite en avant. D’un immeuble qui s’écroule à une séquence embarquée avec des hommes-volants, le réalisateur repousse sans cesse les limites du spectaculaire. A chaque fois, l’on se dit que c’est terminé, que la claque visuelle va cesser, mais irrémédiablement, Bay nous entraine dans une nouvelle attraction. En privilégiant le tournage en direct et non les effets spéciaux, il renforce le réalisme du film (encore ces fameux hommes-volants). Le réalisme guerrier étonne : le film montre ouvertement à l’écran des humains se faire assassiner, vaporiser, déchiqueter. Terminé le temps des dommages collatéraux invisibles : c’est la guerre, avec son cortège de morts, d’exodes, de destructions, d’exécutions sommaires. Et nous sommes pourtant bien dans un film Transformers. Les prouesses d’ILM et de Digital Domain sont proprement hallucinantes : le film est une gigantesque publicité pour ces deux boîtes d’effets spéciaux qui peuvent nous faire croire à tout et à n’importe quoi. Pas un plan qui pique les yeux, une intégration parfaite, alors que la logistique et l’ampleur des scènes d’action est énorme. Vous ne pourrez pas vous regarder dans une glace pendant le film, mais je suis certain que pendant plusieurs minutes, vous serez littéralement bouche béé par ce que vous verrez. Seul Michael Bay peut surpasser Michael Bay. Il est le seul capable de réaliser ce qu’il a fait. Aucun réalisateur actuellement ne peut porter un tel film sur ses épaules. Une dizaine de robots géants qui s’affrontent dans une mégapole américaine dévastée ? Il faudra des années avant de de pouvoir admirer un film plus impressionnant que Transformers 3.

Le sort de la Terre se joue dansTransformers 3. Le visuel ne faisant pas tout, la partie son du film se devait d’être au top. Impossible de ne pas retrouver le film nommé aux Oscar pour son mixage sonore, tant il participe pleinement à l’immersion du spectateur. Dans la fureur des lames et des explosions, il en devient même difficile de se concentrer sur la partition de Steve Jablonsky, tant l’œil est capté par l’action. Les variations sur les thèmes héroïques de la saga fonctionnent toujours aussi bien, et l’inclusion de la chanson de Linkin Park colle au film : l’énergie de New Divide a laissé place à la mélancolie d’Iridescent. Je pourrais chipoter en soulignant que le thème musical est un peu trop utilisé et voyant. Mais je suis sûr que lors de ma seconde vision, je n’y ferrais plus attention.

Transformers 3 est le film à voir cette année au cinéma. Que dis-je, le film à voir absolument en relief, de préférence en IMAX 3D. Chaque centime du ticket vous sera rendu au centuple grâce à un spectacle d’action complètement inédit, qui repousse les limites du genre. Autobots, Decepticons, humains : c’est un combat final pour la survie qui s’engage. Le film n’a pas la profondeur psychologique d’une Palme d’Or, mais qu’importe : les personnages existent et c’est suffisant, d’autant plus que le secret a été bien gardé sur certains aspects de l’histoire… En corrigeant toutes les erreurs et lourdeurs des précédents opus, Michael Bay livre le blockbuster de l’été ultime. Meilleur film de la trilogie (l’aspect découverte en moins), meilleures scènes d’actions depuis des années, meilleure 3D depuis Avatar : je ne peux que confirmer toutes les autres critiques. Comme dirait Optimus Prime : Autobots, roll out ! Spectateurs, direction votre salle de cinéma !

1 COMMENTAIRE

  1. Promesse non tenue. La première partie est surchargée en humour encore plus crétin et hystérique. Et le capital sympathie des persos présent dans les 2 premiers films (bien meilleurs qu’on ne l’a dit) est envolé.
    Quel intérêt de nous sortir une histoire d’espionnage « complexe » si c’est pour ne pas aller au bout de toutes les idées exposées ? On s’en fiche un peu contrairement au X-men de Vaughn. Transformers, c’est avant tout de la baston et ça doit être bien fait, pas « intellectualisé ».
    Quand on passe au carnage de la deuxième partie, on a déjà décroché.
    Echec total, il faut passer direct à la baston pour un peu de fun.

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